Bayer : un potentiel de redressement limité

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Le CEO a décidé de ne pas scinder l’entreprise, dont les capacités de redressement structurel sont actuellement faibles. Le changement d’humeur des investisseurs et la possibilité d’assister à une timide amélioration des résultats après 2025 justifient néanmoins un relèvement du conseil.  

Il y a peu d’entreprises pour lesquelles la barre est placée aussi bas que Bayer en cette saison des résultats. A l’automne déjà, le conglomérat allemand avait fait passer de 11 à 10,5 milliards d’euros environ son cash-flow d’exploitation (Ebitda) prévisionnel pour 2024. L’on sait par ailleurs de longue date que les expirations de brevets compliqueront les choses cette année.

Dès l’an dernier, l’anticoagulant Xarelto avait souffert de la concurrence – ses ventes avaient chuté de 24 %, à 802 millions d’euros, au troisième trimestre. La vigoureuse croissance du chiffre d’affaires d’autres médicaments, comme le Nubeqa (cancer de la prostate), n’empêchera pas les ventes du segment pharmaceutique de céder de 5 % à 10 % en 2025. C’est d’autant plus décevant que la marge d’Ebitda ajustée de ce pôle avoisine les 27 %, soit bien plus que la moyenne du groupe (22 %). Tout porte donc à croire que le 5 mars, lors de la présentation des résultats annuels, la direction annoncera un chiffre d’affaires et un Ebitda au mieux similaires à ceux du dernier exercice. Les investisseurs ayant d’ores et déjà anticipé une année difficile, l’action avait reculé de 25 % en 2024.

Conclusion

Porté par quelques petites avancées dans les affaires liées au glyphosate et par l’attention accrue que les investisseurs accordent au pipeline, le titre progresse depuis peu. Le changement d’humeur des investisseurs et la possibilité d’assister à une timide amélioration des résultats après 2025 justifient que nous relevions notre conseil à “conserver”. Reste que le potentiel de rendement à long terme est très limité. Bayer peine à alléger sa dette nette (35 milliards d’euros) et son CEO Bill Anderson a de surcroît décidé de ne pas scinder l’entreprise, dont les capacités de redressement structurel sont donc actuellement faibles.

Conseil : conserver/attendre
Risque : moyen
Rating : 2B
Cours : 21,78 euros
Ticker : BAYN GR
Code ISIN : DE000BAY0017
Marché : Francfort
Capit. boursière : 21,47 milliards EUR
C/B 2024 : –
C/B attendu 2025 : 5
Perf. cours sur 12 mois : -25 %
Perf. cours depuis le 1/1 : +12 %
Rendement du dividende : 0,4 %

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