Investir : faut-il alléger son exposition à l’or ?

Un lingot d’or, image d’illustration. REUTERS/Edgar Su © REUTERS
Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

Ces dernières semaines, l’or a enchaîné les records, franchissant pour la première fois la barre des 3.000 dollars l’once troy. Les prévisions à 4.000 dollars n’ont plus rien de farfelu. Une correction temporaire pourrait toutefois avoir lieu d’ici l’été.

Le cours de l’or a bondi en 2024. Il a même doublé, en dollars, depuis l’automne 2022. Les tensions internationales se sont fortement accrues depuis le début de la guerre en Ukraine et le métal jaune a pu jouer pleinement son rôle de valeur refuge.

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Ces dernières semaines, l’or a enchaîné les records, franchissant pour la première fois la barre magique des 3.000 dollars l’once. Depuis, les 3.200 dollars ont même été dépassés et les prévisions à 4.000 dollars n’ont plus rien de farfelu : même Goldman Sachs estime que ce niveau pourrait être atteint courant 2026.

Pléthore d’arguments semblent plaider en faveur d’une poursuite de la hausse : les fortes tensions géopolitiques, la guerre commerciale menée par l’administration Trump, les craintes d’une résurgence de l’inflation, le rapatriement de l’or physique aux États-Unis, la conversion en or des réserves en dollars des banques centrales de pays tels que la Chine, qui pèsent sur le billet vert…

Un repli temporaire

Malgré ce parcours éclatant, nous pensons que le métal précieux le plus célèbre pourrait bien avoir atteint un sommet provisoire, ou l’atteindre prochainement. À l’approche de l’été, nous anticipons une correction temporaire d’environ 10 à 15%, vers 2.600-2.700 dollars l’once troy. Car Donald Trump va devoir ralentir la cadence. Or, si les tensions s’apaisent, la fonction refuge du métal jaune va diminuer.

Nous réduirons alors aussi temporairement (nous insistons sur ce point) notre position dans le tracker sur l’or (Gold Bullion Securities) et/ou dans celui sur les mines d’or, le VanEck Vectors Goldminers (ticker GDX), pour investir notamment dans d’autres matières premières.

L’or est onéreux par rapport à d’autres matières premières : le cuivre, le platine, le palladium et surtout l’argent. Le ratio or/argent s’établissait à 38 en 2011; il flirte aujourd’hui avec 100, son plus haut niveau depuis 15 ans, si l’on excepte le début de la pandémie de Covid-19. Le potentiel de rattrapage est donc immense. À l’aune des cours maximaux des précédents marchés haussiers des métaux précieux (2011), ramenés à 100, l’or est désormais à 161, mais l’argent n’est qu’à 59. Les politiques de l’administration Trump, qui font peser le spectre d’une récession, n’ont guère épargné le cours de l’argent et des mines spécialisées dans le métal argenté.

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