Wall Street s’apprête à ouvrir en baisse

(ABM FN) La bourse de New York est donnée dans le rouge à l’ouverture ce mardi alors que débute la première réunion de politique monétaire de la Fed depuis que Donald Trump a annoncé son “jour de libération” début avril. Le S&P 500 cède ainsi 0,8 pour cent dans les échanges électroniques et le Nasdaq 1,1 pour cent.

On notera que les principaux indices US ont déjà clôturé en baisse hier, l’incertitude concernant les tarifs douaniers continuant de peser sur la tendance. Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a pourtant déclaré hier à CNBC que Washington “est très proche de certains accords”, réitérant les propos tenus par Donald Trump dimanche selon lesquels des accords pourraient être conclus cette semaine.

Et alors que les pertes boursières qui ont suivi le jour de la libération du 2 avril dernier ont été entièrement compensées, cela prouve selon Simon Wiersma, gestionnaire des investissements chez ING, “que rester investi est le meilleur remède contre les baisses de cours passagères”.

“Il reste fascinant de voir comment les investisseurs continuent à courir les uns après les autres comme des moutons, sans réfléchir. En l’espace de quatre semaines, l’humeur est ainsi passée de la panique à l’optimisme sans qu’aucun changement réel ne soit intervenu. Les moments de panique offrent donc souvent de grandes opportunités pour les investisseurs à long terme”, en conclu dès lors Simon Wiersma.

Et alors que jusqu’à présent, 80 pour cent des composants du S&P500 ont publié leurs résultats pour le premier trimestre, Frank Vranken d’Edmond de Rothschild souligne pour sa part que les bénéfices ont dépassé les attentes de 6 pour cent, ceux des géants de la tech les ayant même dépassé de 16 pour cent.

“Il s’agit donc d’un nouveau trimestre solide”, retient Frank Vranken, qui ajoute toutefois que le diable réside dans les prévisions. 

A ce titre, Ford a chuté hier soir après la clôture des marchés, en mettant au placard ses prévisions et en notant que les tarifs douaniers réduiraient ses bénéfices d’au moins 1,5 milliard de dollars.

Quant à la Fed dont les membres se réunissent ce mardi et mercredi, elle devrait laisser ses taux d’intérêt fluctuer entre 4,25 et 4,50 pour cent.

Cet après-midi, les investisseurs ont pu prendre le pouls du déficit commercial US qui s’est creusé en mars. Selon les données officielles publiées, le déficit a ainsi augmenté de 14 pour cent en glissement annuel à 140,5 milliards de dollars, là où les analystes tablaient en moyenne sur 137,6 milliards.

Du côté de l’énergie, le pétrole rebondit après avoir touché un plus bas de quatre ans hier suite à l’annonce d’un nouvelle hausse de sa production en juin par le cartel de l’Opep.

L’or frôle à nouveau les 3.400 dollars l’once, tandis que l’euro est relativement stable à 1,133 dollar.

Les valeurs à suivre à Wall Street

Donné en baisse de 5 pour cent, Doordash a annoncé l’acquisition de la plateforme de réservation de restaurants SevenRooms pour 1,2 milliard de dollars et a fait état d’un chiffre d’affaires trimestriel quelque peu décevant, malgré un trimestre rentable.

Ford Motor devrait ouvrir en baisse de 3 pour cent, après que le constructeur automobile ait mis au placard ses prévisions annuelles, et ce alors que son bénéfice au premier trimestre a dépassé les attentes.

General Motors recule pour sa part de 1 pour cent dans les échanges électroniques, Stellantis de 2 pour cent et Tesla de 1,7 pour cent.

Par ABM Financial News.
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