Wall Street ouvre en hausse après l’emploi, Microsoft au record

(ABM FN) A l’image d’un S&P 500 en hausse de 0,9 pour cent, la bourse de New York a ouvert dans le vert ce vendredi, alors que le rapport sur l’état du marché de l’emploi s’est révélé un peu meilleur que prévu.

En mai, l’économie US a ainsi créé 139.000 postes contre 125.000 attendus en moyenne par les économistes, tandis que le taux de chômage est resté stable à 4,2 pour cent.

En revanche, les créations en mars ont été révisées nettement à la baisse, de 185.000 à 120.000 unités, et les créations en avril de 177.000 à 147.000, signe que la guerre commerciale menée par Donald Trump commence bel et bien à avoir un impact sur le marché du travail US.

S’il est peu probable que le rapport de ce vendredi convainque la Fed d’abaisser prochainement ses taux, d’autres rapports en demi-teinte au cours des prochains mois pourraient pousser la Banque centrale à changer son fusil d’épaule.

“La Fed se dite prête à intervenir si le marché de l’emploi se détériore, a souligné à ce titre Chris Turner de chez ING, alors que le rapport publié mercredi par le cabinet ADP portant sur les créations d’emploi dans le secteur privé a été particulièrement décevant, et tandis que le nombre d’offres d’emploi vacant a augmenté plus que prévu comme annoncé hier.

Selon Chris Turner, le marché table actuellement sur une réduction de 50 points de base de ses taux par la Fed cette année, et ce à compter de septembre.

Si ce vendredi, Donald Trump n’a pas encore réagi directement au rapport sur l’emploi en lançant de nouveaux appels à une baisse rapide des taux de la Fed, il a déclaré en début d’après-midi sur sa plateforme Truth Social que l’Amérique était “en plein essor”.

Quid du différend entre Trump et Musk

En parallèle, le marché reste attentif au violent différend qui oppose Donald Trump et Elon Musk, ce dernier ayant vivement critiqué la “Big Beautiful Bill” de Trump qui, entre autres, limite les allègements fiscaux pour les véhicules électriques, ce qui est évidemment préjudiciable à Tesla.

Mais Elon Musk aurait également voulu que la Federal Aviation Administration utilise son système satellitaire Starlink pour le contrôle national du trafic aérien, ce que l’administration Trump a refusé.

On rappellera que le patron de Tesla a quitté son poste de conseiller spécial de Trump la semaine dernière et a intensifié entre-temps ses critiques.

En début de semaine, Elon Musk a même appelé ses partisans à téléphoner à leurs députés et sénateurs pour leur demander de voter contre le projet de loi de réduction des impôts et des dépenses voulu par Trump. 

Une initiative qui a déplu au président qui a menacé de retirer à l’homme d’affaires d’origine sud-africaine ses contrats avec le gouvernement.

Selon les dernières informations, aucune discussion n’est prévue entre les deux hommes, mais Trump voudrait “se débarrasser” de sa Tesla.

Cette montée des tensions à eu raison de Tesla en bourse qui a vu s’évaporer 150 milliards de dollars de capitalisation.

“Si les deux hommes pourraient certes enterrer la hache de guerre, les dommages causés aux actionnaires et aux parties prenantes de Tesla sont énormes”, retient Frank Vranken de la banque Edmond de Rothschild, qui se demande si le conflit et son impact sur l’action Tesla ne conduiront pas à un certain nombre de poursuites judiciaires contre Musk et l’entreprise.

“C’est aussi extrêmement important pour les Républicains, sachant que tout cela se produit au moment où le débat sur la loi fiscale fait rage au Sénat. Cela pourrait également mettre en péril la volonté d’Elon Musk de continuer à financer le parti avant les élections de mi-mandat de 2026”, selon Frank Vranken.

Du côté des devises, l’euro reculait sous la barre de 1,14 dollar après le rapport sur l’emploi. Le dix ans en dollar prend pour sa part sept points de base à 4,46 pour cent, tandis que le baril évolue à l’équilibre.

Les valeurs à suivre à Wall Street

Après avoir plongé de 14 pour cent hier sous les 300 dollars, Tesla tente un rebond à l’ouverture, prenant 5 pour cent dans les premiers échanges.

Ouverture en baisse de 2,9 pour cent pour Broadcom, le géant des puces et des logiciels qui a fait mieux que prévu au premier trimestre, tandis que ses perspectives sont relativement conformes au consensus des analystes. Notons que les revenus issus de l’IA ont bondi de 46 pour cent.

Chute de 19 pour cent pour Lululemon qui a fait état d’un bénéfice et d’un chiffre d’affaires supérieurs aux attentes au premier trimestre. Pas de quoi empêcher le détaillant de vêtements de sport de revoir à la baisse ses prévisions annuelles.

Microsoft a touché à l’ouverture un nouveau sommet historique de 470,9 dollars.

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