(ABM FN) Au sortir d’une séance marquée par de nouveaux records, la bourse de New York garde portes closes ce vendredi en raison du 4 juillet, jour de l’indépendance.
Les principaux indices US ont été portés hier par la publication du rapport sur les créations d’emplois qui ont été supérieures aux attentes et qui ont apaisé les craintes marchés.
Le revers de la médaille pour le marché, et au passage pour Donald Trump, est toutefois que la Fed pourrait bien attendre encore avant de baisser ses taux.
A ce titre, dans un entretien accordé à ABM Financial News, l’économiste Bernard Keppenne de CBC Banque retient que les chiffres de l’emploi publiés hier “ont anéanti les derniers espoirs d’une réduction des taux par la Fed en juillet”.
En parallèle, la Chambre des représentants a adopté hier soir après la clôture de Wall Street la “Big Beautiful Bill” voulue par Donald Trump que le ministre des Finances devrait signer aujourd’hui.
“L’augmentation réelle du déficit n’est pas substantielle, avec une moyenne estimée à 0,5 pour cent du PIB entre 2026 et 2028”, a commenté Elliot Hentov, stratège macroéconomique chez State Street Investment Management.
Mais cette “perspective relativement bénigne repose sur l’hypothèse que les droits de douane à l’importation seront effectivement au moins 10 pour cent plus élevés en moyenne qu’avant 2025 et que les taux en dollar baisseront légèrement en 2026”.
Notons que dernièrement, Donald Trump a conclu un accord commercial avec le Viêt Nam, tandis que la date butoir du 9 juillet approche et que les marchés espèrent que Washington pourra également conclure un accord avec un partenaire commercial majeur comme l’Union européenne avant cette date.
Selon Bas van Geffen, analyste chez Rabobank, l’absence de guerre commerciale entre les États-Unis et l’UE réduirait les risques liés aux perspectives d’inflation.
“Nous avons précédemment évalué que les mesures de rétorsion européennes pourraient donner un coup de fouet à l’inflation, et que les perturbations des chaînes logistiques mondiales pourraient également entraîner une hausse des prix. Or, pour l’heure, c’est le contraire qui semble se produire avec une inflation des produits de base qui baisse dans plusieurs pays”, ajoute Bas Van Geffen.
Selon Bloomberg, les pays qui ne parviendront pas à conclure un accord commercial avec les États-Unis à temps se verront appliquer des droits de douane à partir du 1er août, conformément aux 10 à 12 lettres que la Maison-Blanche envoie chaque jour depuis aujourd’hui.
“L’argent commencera à arriver aux États-Unis à compter du 1er août”, a déclaré dans ce sens Donald Trump.
Alors que le montant des droits de douane unilatéraux variera considérablement, à savoir de 10 à 20 pour cent voir de 60 et 70 pour cent, le président n’a pas précisé quels tarifs douaniers s’appliqueraient à quels pays.
Du côté des devises, l’euro s’échange à 1,176 dollar ce vendredi après-midi, tandis que le pétrole reflue légèrement alors que l’OPEP+ devrait approuver ce week-end une nouvelle augmentation importante de sa production en août, ce que le marché a visiblement déjà intégré dans ses prix.