(ABM FN) En ce jeudi 19 juin, Wall Street garde portes closes en raison du “Juneteenth” pour commémorer la fin de l’esclavage aux Etats-Unis.
Hier soir, on notera que les principaux indices US ont clôturé sans direction claire alors que la Fed a, sans surprise, opté pour le statu quo monétaire au sortir d’une réunion de deux jours.
Conformément aux attentes, le taux des fonds fédéraux continuera donc d’osciller entre 4,25 et 4,50 pour cent, la fourchette qui est en vigueur depuis décembre, même si l’homme fort de la Fed, Jerome Powell, a laissé ouverte l’option d’une baisse des taux plus tard dans l’année.
La Fed n’est pas pressée de sabrer dans ses taux, mais est aussi prête à intervenir si l’inflation continue de baisser et que la faiblesse du marché du travail s’accentue, a résumé en substance Jerome Powell.
“Sachant que la Fed a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation hier, cela pourrait atténuer les attentes d’un assouplissement agressif des taux”, retient Dan Siluk, stratège en investissement chez Janus Henderson.
Ce dernier ajoute toutefois que le graphique à points (Dot Plot) reste inchangé pour 2025, ce qui rassure visiblement les marchés sur le fait que la Fed reste flexible, ajoute-t-il.
Donald Trump s’en prend à nouveau à Powell
De son côté, Donald Trump s’en est une nouvelle pris à Jerome Powell après l’annonce du statu quo monétaire hier soir.
Sur sa plateforme Truth Social, le président US a ainsi indiqué que Powell “coûtait des milliards à l’Amérique” en ne réduisant pas les taux.
En parallèle, Donald Trump est particulièrement occupé sur le front de la géopolitique, en marge des incertitudes croissantes quant à l’implication des Etats-Unis en Iran.
Selon le Wall Street Journal, il aurait déclaré à ses principaux conseillers en début de semaine que les plans d’attaque de l’Iran avaient été approuvés, mais qu’il attendait pour prendre une décision finale de voir si Téhéran renonçait volontairement à son programme nucléaire.
En outre et selon Bloomberg, les États-Unis se préparent à une éventuelle attaque ce week-end.
Du côté de l’énergie, le pétrole gagne plus de 1 pour cent à 77,7 dollars le baril de Brent de la mer du Nord, tandis que l’or reflue à 3.383 dollars l’once.
“Si au même titre que les Bons du trésor américain, l’or est considéré par les investisseurs comme une valeur refuge en période d’incertitude, ce statut semble pour ces deux actifs être actuellement sous pression”, selon Teeuwe Mevissen, analyste chez Rabobank.
Du côté des devises, l’euro s’échange à 1,147 dollar, “alors que la concurrence pour le billet vert comme monnaie de réserve mondiale frappe à la porte”, ajoute Teeuwe Mevissen.
Wall Street proche de l’équilibre à la clôture hier soir
Le S&P 500 a cédé 0,2 pour cent hier soir à 5.980 points, le Dow Jones 0,1 pour cent à 42.171 tandis que le Nasdaq a glané 0,1 pour cent à 19.546 points.