(ABM FN) Alors que le S&P500 glane 0,1 pour cent dans les échanges électroniques, la prudence devrait dominer à l’ouverture ce jeudi à New York, les investisseurs digérant la publication du rapport du cabinet ADP sur les créations d’emplois dans le secteur privé.
Hier soir, le calme est revenu sur les marchés obligataires, ce qui s’est traduit par une clôture globalement en hausse à Wall Street, soutenue par les grandes valeurs technologiques telles qu’Alphabet et Apple, et ce alors que les taux à court et long terme en dollar reculent légèrement cet après-midi.
En avant-séance, les investisseurs ont pu prendre le pouls des créations d’emplois dans le secteur privé telles que mesurées par le cabinet de traitement des salaires ADP.
Il ressort du rapport que le mois dernier, 54.000 emplois ont été créés, soit moins que les 70.000 anticipés par les économistes et contre 106.000 emplois en juillet (104.000 unités annoncées en première lecture).
“Si l’année avait débuté par une forte croissance de l’emploi, cette dynamique a été annihilée par les incertitudes. Il existe plusieurs explications au ralentissement de l’emploi, notamment la pénurie de main-d’œuvre, la prudence des consommateurs et les perturbations causées par l’IA”, a commenté Nela Richardson, économiste chez ADP.
Notons que les salaires ont augmenté de 4,4 pour cent sur une base annuelle, tandis que les employés qui ont changé d’emploi ont vu leur salaire augmenter de 7,1 pour cent. Ces chiffres sont conformes à ceux du mois précédent.
En parallèle, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint 237.000 au sortir de la semaine bouclée le 30 août dernier, soit 8.000 de plus que la semaine précédente. C’est aussi plus que les 230.000 demandes anticipées en moyenne par les économistes.
Il a également été annoncé une hausse du déficit commercial US en juillet, de 32,5 pour cent à 78,3 milliards de dollars, après une baisse de 16,0 pour cent en juin. En toile de fond, les exportations ont augmenté de 0,3 pour cent, là où les importations ont progressé de 5,9 pour cent.
Enfin, le coût de la main-d’œuvre a vu sa croissance nettement ralentir au second trimestre aux Etats-Unis, là où la productivité a augmenté plus rapidement.
Pour le reste, les investisseurs ont les regards tournés vers le Sénat qui doit se pencher sur la nomination du conseiller économique Stephen Miran au conseil d’administration de la Fed. Si le feu vert est donné, il pourra probablement participer au vote sur la décision relative aux taux d’intérêt dans deux semaines.
Entre-temps, le gouvernement du président Trump a demandé mercredi soir à la Cour suprême d’examiner rapidement son appel contre une décision d’un tribunal inférieur selon qui les droits d’importation mondiaux voulus par le locataire de la Maison Blanche étaient illégaux.
Dans une déclaration aux juges suprêmes, le ministre des Finances Scott Bessent a déclaré que le report d’une décision jusqu’en juin 2026, à la fin de la prochaine session de la Cour, pourrait conduire à un scénario dans lequel 750 milliards à 1.000 milliards de dollars de droits d’importation auront déjà été perçus, et que leur annulation pourrait entraîner des perturbations considérables.
Du côté des devises et du pétrole, l’euro s’échange à 1,163 dollar. Selon les cambistes d’ING, le billet vert semble cher par rapport aux taux d’intérêt à court terme et pourrait encore baisser avant la publication du rapport officiel sur l’emploi demain. Le baril cède pour sa part plus de 1 pour cent.
Les valeurs à suivre à Wall Street
Donné en hausse de 24 pour cent, le détaillant de vêtements American Eagle Outfitters prévoit une croissance comparable positive au second semestre, stimulée par des campagnes publicitaires mettant en scène des célébrités.
Bénéfice supérieur aux attentes chez Hewlett Packard Enterprise tandis que le chiffre d’affaires a augmenté de 54 pour cent, en partie dopé par l’acquisition de Juniper Networks en juillet. L’action devrait ouvrir en hausse de 5 pour cent.
Si Salesforce a revu ses prévisions à la hausse hier soir, les investisseurs n’ont pas été convaincus à la lecture d’une baisse de 6 pour cent de l’action en avant-séance.