(ABM FN) A l’image du S&P 500 qui prend 0,1 pour cent dans les échanges électroniques, la bourse de New York est donnée en légère hausse ce jeudi à l’ouverture, les investisseurs faisant preuve d’attentisme à l’approche d’un éventuel accord commercial entre Bruxelles et Washington et en marge de la visite de Donald Trump à la Fed.
A ce titre, les analystes estiment dans l’ensemble que les conditions d’un éventuel accord entre Bruxelles et Washington seront davantage favorables que prévu initialement pas les investisseurs, “ce qui serait conforme à notre vision optimiste pour les bourses”, souligne dans une note la Deutsche Bank.
Bruxelles s’orienterait vers des accords similaires à ceux conclus entre les États-Unis et le Japon annoncés mercredi, ce qui signifierait que l’UE accepterait un tarif douanier de 15 pour cent sur une grande partie de ses exportations vers les États-Unis.
Frank Vranken de chez Edmond de Rothschild souligne pour sa part que “les accords avec l’Europe sont importants pour les États-Unis, sachant que le Vieux Continent est un partenaire commercial plus important que le Japon et affiche un excédent commercial beaucoup plus important avec les États-Unis”.
Notons que pour le Japon, la baisse des tarifs douaniers dans le secteur automobile signifie que la croissance du PIB pourrait être supérieure de 0,4 point de pourcentage cette année, tout comme en 2026, évalue de leur côté les analystes d’UBS, selon qui l’accord élimine également les risques de baisse du yen.
“S’il reste encore une semaine avant la date butoir du 1er août et que nous ne puissions voir pour l’instant qu’une partie du tableau d’ensemble, les accords récents conclus en Asie nous donnent confiance dans le fait que les droits d’importation pour l’ensemble de l’Asie se situeront finalement entre 15 et 20 pour cent”, a ajouté Philip Wyatt, stratège chez UBS.
Rappelons à ce titre que les États-Unis ont également conclu des accords avec l’Indonésie et les Philippines.
En parallèle, la saison des résultats continue et les investisseurs ont à digérer une salve de résultats dont ceux d’Honeywell et d’Union Pacific, tandis qu’Intel est attendu en après-bourse.
Au rayon des indicateurs économiques, le nombre de nouvelles demandes d’allocations au chômage a diminué la semaine dernière aux Etats-Unis, à hauteur de 217.000 inscriptions.
De notre côté de l’Atlantique, la BCE a opté comme prévu pour le statu quo monétaire et laisse ainsi son taux de dépôt à 2,0 pour cent. “Le climat reste exceptionnellement incertain, notamment en raison des différends commerciaux”, a commenté la BCE.
L’euro s’échangeait à 1,175 dollar peu après l’annonce de la BCE de sa décision.
Les valeurs à suivre à Wall Street
Donné en hausse de 3,5 pour cent, Alphabet a publié hier soir des résultats supérieurs aux attentes. “Compte tenu de la forte demande croissante pour nos produits et services dans le cloud, nous portons notre investissement à environ 85 milliards de dollars en 2025”, a commenté Sundar Pichai, patron de la maison-mère de Google, qui se dit “enthousiaste quant aux opportunités qui s’offrent à nous”. Les investissements en 2025 dépasseront donc de 10 milliards de dollars ce qu’Alphabet avait initialement prévu.
IBM devrait ouvrir en baisse de 6,4 pour cent en marge de l’annonce d’une hausse de son chiffre d’affaires et de son bénéfice, tandis que le géant de la tech anticipe toujours une croissance de son chiffre d’affaires à taux de change constant d’au moins 5 pour cent cette année. En outre, la société table désormais sur un flux de trésorerie disponible supérieur à 13,5 milliards de dollars.
Tesla chute de 6,3 pour cent à la lecture de résultats décevants et d’une baisse inédite de ses revenus depuis de nombreuses années.
Honeywell, qui a vu son chiffre d’affaires et son bénéfice augmenter nettement au deuxième trimestre et qui a relevé ses objectifs annuels, devrait toutefois ouvrir en baisse de 3,0 pour cent.
Trimestre record pour American Airlines qui chute toutefois de 6,3 pour cent en avant bourse, alors que la compagnie aérienne n’exclut pas de clôturer l’ensemble de l’année dans le rouge.