(ABM FN) A l’image du S&P 500 qui prend 0,2 pour cent dans les échanges électroniques, Wall Street est donnée en légère hausse à l’ouverture, à l’aube d’une semaine chargée en résultats d’entreprises, avec notamment Tesla et Alphabet attendus au rapport.
En ce qui concerne le constructeur 100 pour cent électrique, il a annoncé en début de mois avoir écoulé 13,5 pour cent de voitures de moins au deuxième trimestre.
Selon CMC Markets, le consensus des analystes table sur une baisse des revenus d’environ 10 pour cent et sur une baisse des bénéfices de près de 20 pour cent.
Dans une note, l’analyste Ben Kallo de chez Baird dit redouter les prévisions qui seront publiées par la firme d’Elon Musk, “sachant le retard dans le lancement du modèle moins cher dont le dévoilement était attendu au premier semestre de l’année, ainsi que les allégements fiscaux pour les véhicules électriques récemment supprimés par Trump”.
Chez Wedbush, ont est d’avis que les actions de la tech devraient connaître un solide second semestre, dopé par l’IA.
“Les investisseurs ne sont pas encore pleinement conscients du raz-de-marée de croissance qui s’annonce grâce aux dépenses de quelque 2.000 milliards de dollars ces trois prochaines années”, selon Wedbush, qui a calculé que pour chaque dollar dépensé chez Nvidia, 8 à 10 dollars pourraient être dépensés dans le reste de l’écosystème technologique.
En outre, les marchés restent préoccupés par les négociations commerciales entre les États-Unis et d’autres pays et restent aussi attentifs aux commentaires de Donald Trump à l’égard du président de la Fed, Jerome Powell.
Le week-end dernier, plusieurs médias, dont Bloomberg et le Wall Street Journal, ont rapporté que l’Union européenne se préparait à une éventuelle guerre commerciale avec les États-Unis, la Maison Blanche faisant pression pour imposer des droits de douane à l’importation de 15 pour cent ou plus.
Si Bruxelles espère toujours sortir de l’impasse par des négociations avant la date limite du 1er août, les efforts déployés n’ont pas encore permis de réaliser des progrès durables, tandis que les préparatifs en vue d’un “no-deal” seraient désormais en cours.
Les marchés s’inquiètent également de l’indépendance de la Fed, après que des rumeurs ont émergé la semaine dernière selon lesquelles une lettre de démission était prête pour Jerome Powell. Si Trump a démenti cette information, ses critiques à l’égard du banquier central persistent.
Durant le week-end, le locataire de la Maison Blanche a indiqué sur son réseau social que Jerome Powell, qu’il a lui-même élu, était le pire président de la Fed de tous les temps. Trump réagissait ainsi à un article du Wall Street Journal selon lequel le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, lui aurait expliqué que le licenciement de Powell serait mauvais pour les bourses.
“Personne n’a eu à me l’expliquer. Je sais mieux que quiconque ce qui est bon pour le marché et ce qui est bon pour les États-Unis. Si je n’avais pas été là, le marché n’aurait pas atteint ses sommets, il se serait probablement effondré !”.
Du côté des devises et de l’énergie, l’euro prend 0,4 pour cent à 1,166 dollar tandis que le WTI cède 0,5 pour cent.
Actions en hausse et en baisse
Donné en hausse de 4,5 pour cent, Verizon Communications a fait état d’un bénéfice supérieur aux attentes au second trimestre et a relevé ses prévisions.
Microsoft est donnée en baisse de 0,5 pour cent alors que le géant de la tech a mis en garde contre des “attaques actives” visant son logiciel de serveur, et a exhorté ses clients à installer les nouvelles mises à jour de sécurité.
Stellantis devrait ouvrir en légère baisse alors que le constructeur de Jeep dit anticiper un premier semestre déficitaire, en partie à cause des droits d’importation qui ont pesé à hauteur de 350 millions de dollars sur les résultats. L’entreprise dit mettre actuellement en œuvre plusieurs mesures qui devraient permettre d’améliorer la seconde moitié de l’année.