Wall Street donnée en baisse à l’ouverture, le dollar et le baril sour pression
(ABM FN) La bourse de New York devrait ouvrir en baisse ce lundi à l’image du S&P 500 qui perd 0,8 pour cent dans les échanges électroniques et du Nasdaq qui cède 1 pour cent.
Ce répit fait suite à une semaine faste pour Wall Street, qui a gagné dans l’ensembe 3 pour cent en glissement hebdomadaire, en marge d’un optimisme croissant quant à une désescalade de la guerre commerciale et des bons résultats trimestriels des géants de la tech que sont Meta et Microsoft.
En outre, le rapport sur l’emploi US publié vendredi s’est avéré beaucoup plus solide que prévu, apaisant les craintes en ce qui concerne la contraction de l’économie au premier trimestre.
Notons que le S&P 500 a enchainé pour la première fois en plus de 20 ans neuf séances de hausse consécutives, ce qui a aussi permis à l’indice de combler ses pertes subies suite au “jour de la libération” début avril.
Si la tendance “technique” est haussière, les investisseurs ont encore de nombreuses raisons d’être prudents. Selon Mark Hackett, stratège de marché chez Nationwide, les gains récents des actions témoignent aussi du fait que les bénéfices publiés par les entreprises ont été suffisamment importants pour satisfaire les investisseurs.
“Mais les tensions restent vives”, ajoute-t-il, alors que la Maison-Blanche doit encore conclure des accords commerciaux et que l’impact économique des tarifs douaniers reste incertain.
A ce titre, Donald Trump a annoncé hier soir sur sa plateforme Truth Social qu’il souhaitait imposer des droits de douane de 100 pour cent sur les films étrangers afin de sauver l’industrie cinématographique américaine. Le service de streaming Netflix chute en conséquence de 5,2 pour cent dans les échanges électroniques et Walt Disney de 2,9 pour cent.
Toujours dimanche, dans une interview accordée à l’émission américaine “Meet the Press” sur NBC, Trump a de nouveau critiqué le président de la Fed, Jerome Powell, qui, selon lui, devrait réduire les taux, “mais ne le fait pas car il n’aime pas Trump”.
Dans la même interview, ce dernier a confirmé qu’il ne remplacerait pas Powell avant la fin de son mandat, dans environ un an, ce qui est également difficile d’un point de vue constitutionnel.
A ce titre, la Fed rendra sa décision sur ses taux en milieu de semaine et maintiendra probablement le taux des fonds fédéraux entre 4,25 et 4,50 pour cent.
Au rayon des indicateurs économiques, focus cet après-midi sur les indices des directeurs d’achats du secteur des services aux États-Unis.
Du côté des devises, l’euro progresse à 1,135 dollar, tandis que le dix ans US augmente quelque peu à 4,39 pour cent.
Le prix de l’or surfe visiblement sur la baisse du billet vert, prenant 2,5 pour cent à 3.325 dollars l’once.
Du côté du pétrole, le brut chute de 2 pour cent, alors que l’OPEP+ a décidé d’augmenter sa production de plus de 400.000 barils par jour en juin.
“Cette augmentation confirme un changement de politique”, retient Warren Patterson d’ING. “Le marché du pétrole est confronté à une forte incertitude de la demande, avec des risques liés aux droits d’importation. Ce changement de politique de l’OPEP+ ajoute à l’incertitude du côté de l’offre”, a déclaré le stratège du marché.
Notons que l’augmentation de juin de l’OPEP+ fait partie d’un plan plus large visant à supprimer progressivement les réductions de production totalisant 2,2 millions de barils par jour.
Les valeurs à suivre à Wall Street
Donné en baisse, Microsoft va entamer la séance comme première capitalisation boursière américaine, après avoir repris le flambeau à Apple vendredi. La valeur boursière de Microsoft s’élève désormais à 3,24 trillions de dollars et celle d’Apple à 3,07 trillions.
Sur la seule semaine écoulée, le géant de la tech a pris 323 milliards de dollars de capitalisation après avoir fait état de solides bénéfices, notamment grâce à la croissance de son activité d’informatique dématérialisée “Azure”.
Donné en baisse de 1,1 pour cent, Apple a perdu pour sa part 59 milliards de valorisation la semaine dernière. Bien que les bénéfices trimestriels de la marque à la pomme aient été supérieurs aux prévisions, l’action a chuté en raison de revenus décevants dans le secteur des services, tandis que la faiblesse des ventes en Chine persiste.
Par ABM Financial News.
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