(ABM FN) A l’image du S&P 500 qui prend 0,5 pour cent dans les échanges électroniques, la bourse de New York est donnée en hausse à l’ouverture ce lundi, les investisseurs faisant pour l’heure fi de l’escalade au Moyen-Orient.
“Il existe un certain nombre de scénarios dans lesquels le conflit pourrait avoir un impact négatif sur les bourses”, prévient pourtant RBC Capital Markets.
La première préoccupation est l’impact négatif que le conflit pourrait avoir sur les multiples que les investisseurs sont prêts à appliquer aux actions, selon RBC.
Deuxièmement, l’augmentation des tensions géopolitiques pourrait entraîner une détérioration du moral des investisseurs au moment même où les craintes liées au commerce se sont apaisées.
Enfin, selon RBC, il y a l’impact que la hausse du pétrole pourrait avoir sur les pressions inflationnistes, ce qui pourrait à son tour affecter la politique de taux de la Fed qui est déjà très prudente en raison des tarifs douaniers.
A ce titre, on notera que samedi, un haut commandant des Gardiens de la révolution iraniens a averti que Téhéran envisageait de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel un tiers du pétrole mondial est transporté.
“Les investisseurs semblent croire qu’il n’y aura pas d’autres chocs d’approvisionnement pour le pétrole”, souligne pour sa part l’analyste Kathleen Brooks de chez XTB, “même si le brut pourrait augmenter si le conflit au Moyen-Orient s’intensifie”.
Alors que le Brent de la mer du Nord a bondi de 12 pour cent la semaine passée, il reprend son souffle ce lundi et cède plus de 1 pour cent sous les 74 dollars. Selon la Deutsche Bank, le pétrole pourrait atteindre les 120 dollars si la situation au Moyen-Orient se détériore.
Toujours sur le front pétrolier, l’OPEP a publié cet après-midi son rapport mensuel qui n’a pas spécifiquement fait référence à la situation au Moyen-Orient. Le cartel table sur une croissance plus faible de la demande de pétrole pour cette année et l’année prochaine par rapport au rapport précédent.
En ce qui concerne les tensions commerciales, les partenaires commerciaux des États-Unis, tels que le Canada et l’UE pourraient tenter de conclure à l’occasion de la réunion du G7 un accord commercial avec Donald Trump.
Selon le journal allemand Handelsblatt, les négociateurs de l’UE seraient prêts à accepter des tarifs douaniers de 10 pour cent sur toutes les exportations vers les USA, dans l’espoir d’éviter des droits de douane plus élevés sur les voitures, les médicaments et l’électronique.
Sur le plan des indicateurs économiques, l’indice Empire State qui mesure l’activité manufacturière dans la région de New York s’est nettement contracté en juin, de -9,2 à -16,0 point.
Demain, les investisseurs pourront prendre le pouls de l’évolution des très importantes ventes au détail aux Etats-Unis, avant de prendre connaissance de la décision de la Fed sur ses taux mercredi soir. Le statu quo monétaire est largement anticipé malgré les appels de Trump à des assouplissements monétaires.
Du côté des devises, l’euro progresse quelque peu à 1,158 dollar, tandis que l’or reflue légèrement.
Les valeurs à suivre à Wall Street
Les actions du secteur US de la défense, telles que Lockheed Martin et Northrop Grumman Corp, devraient ouvrir en baisse après avoir progressé vendredi.
Tesla est donné en hausse de 2,0 pour cent à l’ouverture, au sortir d’une semaine déjà positive pour la valeur. Elon Musk a déclaré la semaine dernière que le lancement du service de robot-taxi de Tesla était prévu pour le 22 juin à Austin.
L’acquisition de US Steel par la société japonaise Nippon Steel a été approuvée durant le week-end, alors que les entreprises ont signé un accord avec le gouvernement américain. US Steel devrait prendre 5 pour cent à l’ouverture.
Victoria’s Secret bondit de 6 pour cent en avant-séance, alors que l’investisseur activiste Barington Capital Group a pris une participation dans le détaillant de lingerie selon le Wall Street Journal.
Donné en hausse de 0,8 pour cent, le constructeur de maisons Lennar est attendu au rapport ce soir.