Wall Street donnée dans le rouge à l’ouverture

(ABM FN) A l’image du Nasdaq qui recule de 0,3 pour cent dans les échanges électroniques, la prudence devrait être de rigueur ce mardi à l’ouverture à Wall Street.

En toile de fond, l’inquiétude concernant le déficit budgétaire américain continuent de peser  depuis que Moody’s a abaissé sa note de crédit vendredi, et ce alors que les plans fiscaux de Donald Trump ne feront probablement qu’accroître ce même déficit, potentiellement de 3.000 milliards de dollars en 10 ans.

“La tendance générale à la perte de confiance dans les bons du Trésor et le dollar reste intacte”, commente à ce titre Ipek Ozkardeskaya, analyste à la Swissquote Bank.

“Si nous creusons déjà le déficit aujourd’hui, qu’en sera-t-il lorsque l’économie sera en difficulté ?”, souligne pour sa part Christopher Sullivan, directeur des investissements de la United Nations Federal Credit Union.

Si la Chambre des représentants votera probablement cette semaine le projet de budget, qui prévoit de prolonger les réductions d’impôts arrivant à échéance et d’en créer de nouvelles, les États-Unis connaissent depuis longtemps un déséquilibre entre les dépenses et les recettes fiscales.

La dette nationale fédérale s’élève à environ 29.000 milliards de dollars, soit près du double du niveau atteint lorsque Trump a signé sa première réduction d’impôts en 2017. Sur 7 dollars dépensés par les États-Unis, près d’un dollar sert ainsi à payer les intérêts, soit plus que ce que le pays dépense pour sa défense.

Kevin Gordon, de Charles Schwab, note lui que les annonces concernant les droits de douane à l’importation n’en restent pas moins au premier rang des préoccupations des investisseurs.

Du côté des rendements obligataires, le dix ans américain pointe à 4,48 pour cent ce mardi, tandis que l’euro s’affiche à 1,123 dollar et que le pétrole reflue.

Suite à sa conversation avec Vladimir Poutine, Donald Trump a indiqué que Moscou et Kiev reprendraient les négociations directes, laissant également entendre que les États-Unis envisageaient de ne plus jouer le rôle de médiateur.

Les valeurs à suivre à Wall Street

Donné en hausse de 2,2 pour cent, Home Depot a fait état d’une hausse de ses ventes mais d’une baisse de son bénéfice au dernier trimestre. En outre, les ventes comparables ont baissé un peu plus que prévu. Les perspectives annuelles ont toutefois été maintenues, ce qui rassure visiblement le marché.

“Nous continuons de délocaliser la production en dehors de la Chine et s’efforçons de maintenir les prix stables malgré les droits d’importation”, a commenté Richard McPhail, patron de la chaîne de magasins.

UnitedHealth prend 2,4 pour cent en avant-séance, après avoir gagné plus de 8 pour cent et comblant ainsi la moitié de la perte de plus de 20 pour cent subie la semaine dernière.

Nvidia devrait ouvrir en baisse alors que Jensen Huang, patron du géant de la tech, va ouvrir sa plateforme de serveurs d’intelligence artificielle aux fabricants de puces concurrents. Le groupe a également averti que la décision du gouvernement américain de limiter les exportations de puces vers la Chine pourrait réduire ses revenus de 15 milliards de dollars.

La société d’intelligence artificielle Nebius, dans laquelle Nvidia détient une participation, a fait état d’une forte hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre et d’une perte en hausse.

Tesla devrait ouvrir en hausse de 1,0 pour cent après avoir perdu 2,3 pour cent hier.

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