(ABM FN) A l’image du S&P 500 qui perd quelques plumes dans les échanges électroniques, la prudence devrait dominer ce mardi l’ouverture à Wall Street, les marchés continuant d’analyser les chances d’un cessez le feu en Ukraine, tandis que les regards sont tournés vers Jackson Hole où les Banquiers centraux se réunissent en fin de semaine et où le président de la Fed, Jerome Powell, doit prendre la parole.
En préambule, demain soir, les investisseurs pourront prendre connaissance des “minutes” de la Fed, à savoir le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de l’institution.
Selon les analystes de Russell Investments, les commentaires de Jerome Powell pourraient être moins accommodants que prévu par le marché, tandis qu’une baisse des taux dès septembre est “probable mais pas certaine, et ne sera en tout cas pas de 50 points de base”.
Luc Aben, de Van Lanschot Kempen, estime lui que les marchés vont peut-être trop vite en anticipant trois baisses des taux d’ici à la fin de l’année.
“Reste à voir si l’homme fort de la Fed suivra la tradition et adoptera une position plus souple à l’égard de l’inflation lors de son discours à Jackson Hole. Pour l’instant, cela nous surprendrait quelque peu”, ajoute Luc Aben.
Au rayon des indicateurs économiques, le nombre de logements en construction a augmenté de manière inattendue en juillet aux États-Unis, tandis que le Département US du commerce a fait savoir que le nombre de permis de construire accordé a diminué.
Du côté des devises et du pétrole, l’euro évolue proche de l’équilibre à 1,168 dollar, tandis que le baril de WTI cède 1 pour cent.
Les valeurs à suivre à Wall Street
Donné en hausse de 1,6 pour cent à l’ouverture, Home Depot a fait état de bénéfices et d’un chiffre d’affaires inférieurs aux attentes au titre du second trimestre, mais a confirmé ses prévisions annuelles.
Plus tard dans la semaine, Walmart est également attendu au rapport, ainsi que Target. Les résultats des grands détaillants constituent pour rappel un baromètre important des habitudes de consommation des Américains, et témoigneront cette fois de l’impact durable ou pas, des droits de douane imposés par Trump.
Donné en baisse de 5 pour cent, SoftBank, qui détient des participations importantes dans Alibaba et Arm Holdings, va acheter pour deux milliards de dollars d’actions Intel à 23 dollars par titre, soit une légère décote par rapport au dernier cours de clôture de 23,66 dollars.
Plusieurs médias ont déjà annoncé avant le week-end que le gouvernement Trump envisageait également d’investir dans Intel. Il s’agirait d’une participation de 10 pour cent, afin de remettre l’entreprise sur pied et de renforcer la production de semi-conducteurs aux États-Unis. Intel est donné en hausse de 3,8 pour cent.