Mise à jour boursière: Bruxelles maintient ses gains d’ouveture

(ABM FN) Ce vendredi, vers 11 heures, l’indice Bel20 progressait de 0,3 pour cent à 4.792,34 points. Tous les regards sont tournés vers l’Alaska, où les présidents Trump et Poutine se rencontrent à 21h30, avant de tenir une conférence de presse.

Aux États-Unis, on attend les chiffres de la production industrielle, les prévisions d’inflation du Michigan et l’indice de confiance des consommateurs du Michigan.

Le sentiment reste positif sur les marchés boursiers internationaux, les inquiétudes concernant les droits de douane de Trump étant progressivement mises de côté.

Les États-Unis ont prolongé de 90 jours supplémentaires le dossier tarifaire avec la Chine, comme le souligne Frank Vranken de la Banque Edmond de Rothschild. Les tensions géopolitiques se poursuivent dans l’espoir d’obtenir davantage de la Chine. Mais l’inverse est également vrai. La Chine veut obtenir davantage des États-Unis. Et elle ne se laisse pas déstabiliser.

Pékin joue intelligemment en conseillant aux entreprises chinoises de ne plus acheter de puces H2O de Nvidia, car elles sont considérées comme non sûres. Elle tire parti de l’accord conclu par Trump avec Nvidia et AMD, qui prévoit que le gouvernement américain recevra 15 pour cent des revenus provenant des exportations vers la Chine.

Si la Chine n’achetait plus les puces H2O, les revenus pourraient bien baisser considérablement. La Chine veut le vrai travail, c’est-à-dire les puces Blackwell les plus avancées, rien de moins. Mais les États-Unis ne veulent leur donner qu’une version allégée. Selon Vranken, c’est un jeu d’échecs qui se joue actuellement.

Mais si Trump donne la priorité à l’argent d’AMD et de Nvidia, il ne laissera certainement pas passer cette occasion. L’argent règne en maître. En échange, il veut que la Chine quadruple ses importations de soja américain. Des puces contre du soja? En termes de valeur ajoutée, Pékin ferait la meilleure affaire, selon Vranken.

La Chine et le Brésil ont déjà discuté de la manière dont ils pourraient intensifier leurs relations. De nombreux dirigeants semblent en avoir assez des États-Unis et se tourneront plutôt vers Pékin. Le plus déconcertant dans les développements actuels est qu’AMD et Nvidia doivent payer le gouvernement pour obtenir l’autorisation d’exporter.

L’ingérence du gouvernement américain dans les affaires des entreprises nationales atteint un niveau supérieur. L’affaire Intel, dans laquelle Trump voulait voir partir son PDG, en est un autre exemple. Où cela va-t-il s’arrêter?, se demande Vranken.

De son côté, Pékin tente une nouvelle fois de séduire les consommateurs. Les dirigeants chinois ont en effet décidé de lancer un programme de subventions pour les prêts à la consommation. Les banques nationales, c’est-à-dire les entreprises publiques, recevront une subvention lorsqu’elles accorderont des prêts destinés à la consommation.

Selon la presse, cela représenterait 3.000 yuans par tranche de prêt de 50.000 yuans. Cela reste à confirmer. Néanmoins, selon Vranken, il s’agit là d’un nouveau signe que la Chine s’inquiète de la faiblesse de la consommation. Selon lui, la question est de savoir si ce programme n’est pas un pansement sur une jambe de bois. En d’autres termes: s’il ne s’agit pas d’une réponse insuffisante à un problème structurel.

L’euro/dollar se traite à 1,168.

Le taux d’intérêt allemand à dix ans augmente légèrement pour atteindre 2,7362 pour cent.

Le baril de Brent se traite à 66,16 dollars, soit un pour cent de moins que jeudi.

Actions en hausse et en baisse

En raison du jour férié de l’Ascension, l’indice principal ne présente pas de nouvelles des entreprises notables.

Solvay et Syensqo sont tous deux en hausse de plus d’un pour cent et demi.

Cofinimmo a en revanche perd un peu plus d’un pour cent.

Les résultats semestriels publiés hier par le dragueur néerlandais Boskalis sont bien meilleurs que ceux attendus pour DEME. C’est ce qu’a déclaré jeudi l’analyste David Kerstens de Jefferies dans un rapport. Le titre est en hausse de près de 3 pour cent.

Payton Planar a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires au cours des six premiers mois de 2025, ses clients reportant leurs commandes dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale. C’est ce qu’a annoncé jeudi soir l’entreprise israélienne cotée à Bruxelles.

“Il semble que la baisse de la demande, les niveaux de stocks excessifs et les taux d’intérêt élevés soient des facteurs qui influencent les activités des clients, ce qui entraîne le report des livraisons prévues”, a déclaré la société.

Les prix élevés des matières premières et les coûts de main-d’œuvre élevés restent également pertinents, a déclaré Payton Planar jeudi. La direction s’attend à ce que ces tendances se poursuivent au cours des prochains mois.

Parmi les petites capitalisations, Nyxoah se distingue avec un gain de plus de 9 pour cent.

Belysse perd en revanche plus de 4 pour cent, Banqup environ 2,5 pour cent.

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