(ABM FN) Dans un entretien accordé ce lundi à CNBC, Kevin Hassett, conseiller économique de la Maison Blanche, a fait savoir que la participation du gouvernement dans Intel s’inscrivait dans une stratégie plus large visant à créer un fonds d’investissement public qui pourrait inclure davantage d’entreprises.
Dans le cadre d’un accord marquant une implication accrue du gouvernement fédéral US dans les entreprises privées, Washington a récemment annoncé qu’elle allait prendre une participation de 10 pour cent dans Intel.
La transaction s’élève à 8,9 milliards de dollars, provenant en partie de subventions promises à Intel dans le cadre du “CHIPS Act”, et en partie de fonds publics distincts destinés à des programmes liés à la production de puces sécurisées.
“Je pense que c’est une situation très particulière en raison des sommes colossales qui ont été injectées dans le cadre du Chip Act”, a souligné Kevin Hassett dans une interview accordée à l’émission “Squawk Box” de CNBC.
“Mais le président a clairement indiqué pendant la campagne qu’il pensait que ce serait formidable si les États-Unis pouvaient finalement constituer un fonds d’investissement public. Je suis donc certain qu’à un moment donné, d’autres transactions auront lieu, si ce n’est dans ce secteur, alors dans d’autres”.
Début février, on rappellera que Donald Trump a signé un décret visant à créer un fonds souverain, un mécanisme qui est principalement utilisé par les petits pays riches en ressources naturelles pour financer des transactions.
Bien qu’il soit inhabituel que Washington prenne des participations importantes dans des entreprises, cela ne constitue pas un précédent, a ajouté Kevin Hassett, faisant référence aux participations dans Fannie Mae et Freddie Mac en pleine crise des Subprimes.
“Nous ne sommes absolument pas en train de choisir les gagnants et les perdants”, a-t-il ajouté.
Et Kevin Hassett de conclure que cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large, qui comprend notamment des droits d’importation visant à encourager davantage d’entreprises à délocaliser leur production vers le continent.