Malgré Umicore, le Bel20 cède 0,8 pour cent sur la semaine

(ABM FN) Au sortir d’une semaine dominée par les Banques centrales, Fed en tête, et du conflit entre Israël et l’Iran, le Bel20 a cédé 0,8 pour cent à 4.439 points, après avoir déjà abandonné 1,2 pour cent une semaine plus tôt.

La semaine écoulée a donc vu plusieurs Banques centrales être au rapport, dont la Fed américaine qui a, sans surprise, opté pour le statu quo monétaire, laissant son principal taux directeur fluctuer entre 4,25 et 4,50 pour cent, soit la fourchette en vigueur depuis décembre.

Bernard Keppenne, économiste en chef chez CBC Banque, retient que l’institution monétaire et son président Jérôme Powell en particulier sont déterminés à ne pas se laisser dicter leur politique, et s’inquiètent de l’inflation qui pourrait être importante à l’avenir, “ce qui incite à la prudence”.

Bernard Keppenne souligne que la Banque centrale a revu à la baisse ses prévisions de croissance et à la hausse ses prévisions d’inflation.

En outre, l’homme fort de la Fed a mis en garde contre les anticipations trop optimistes du marché concernant les futures baisses de taux, sachant qu’il anticipe une inflation “significative” à l’avenir et ce alors que le marché table sur deux baisses cette année.

Trump menace à nouveau

Peu après la décision sur les taux de la Fed, Donald Trump a de nouveau violemment critiqué Jerome Powell sur sa plateforme Truth Social, l’accusant de “coûter des milliards à l’Amérique” en ne réduisant pas les taux, et a menacé à nouveau vendredi de limoger le grand argentier.

“Peut-être, juste peut-être, vais-je devoir changer d’avis au sujet du licenciement”, a-t-il ainsi souligné tard dans la nuit de vendredi à samedi.

Christopher Waller, membre du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale, a lui souligné vendredi que la Fed pourrait baisser ses taux en juillet, sans attendre que le marché de l’emploi ne tangue.

Ajoutons encore que mardi et mercredi prochain, Jerome Powell prendra la parole devant le Congrès américain lors des traditionnelles auditions semestrielles sur la politique monétaire de la Fed.

La Banque de Suisse ramène à zéro ses taux et n’exclut pas un retour des taux négatifs

La Banque d’Angleterre était également au rapport en semaine et a elle aussi, comme prévu, opté pour le statu quo, au même titre d’ailleurs que sa consœur turc.

En Suisse, en Suède et en Norvège, les Banques centrales ont en revanche baissé de 25 points de base leurs taux, avec notamment un taux ramené à 0 pour cent à Zurich, en réaction essentiellement à la forte appréciation du franc, considéré comme valeur refuge dans le contexte d’incertitude actuel.

Le pétrole surfe sur l’escalade géopolitique

Du côté de l’énergie, le baril a encore pris plus de 3 pour cent sur la semaine à 77 dollars le Brent de la mer du Nord, en marge de l’escalade dans le conflit entre Israël et l’Iran.

Les nouvelles émanant de la Maison Blanche vendredi, où Donald Trump faisait mine de temporiser quant à une attaque, ont certes permis au baril de reprendre son souffle. Mais entre-temps, les Etats-Unis ont bombardé des sites nucléaires iraniens.

Depuis le début des attaques sur le sol iranien, notons que le brut a pris de l’ordre de 15 pour cent. Et si le conflit provoque des problèmes dans le détroit d’Ormuz, un tiers de l’approvisionnement mondial en pétrole sera menacé.

Bruxelles aurait proposé un compromis pour stopper la guerre commerciale

Sur le front des tensions commerciales, les négociateurs de l’UE seraient prêts, selon le journal allemand Handelsblatt, à accepter des droits de douane américains de 10 pour cent sur toutes les exportations, dans l’espoir d’éviter des droits de douane plus élevés sur les voitures, les médicaments et l’électronique.

A ce titre, le Wall Street Journal a rapporté samedi, sur la base d’un projet d’accord, que les États-Unis et l’UE semblent proches d’un accord sur plusieurs questions commerciales non tarifaires, mais ce qu’il adviendra des droits de douane à l’importation menacés par les deux partenaires reste incertain.

Alors que l’or a cédé 2 pour cent au sortir de la semaine, l’euro a clôturé pour sa part à 1,152 dollar vendredi soir.

Sur le marché obligataire, le rendement du dix ans belge évolue autour des 3,1 pour cent, sans grande direction, après que Fitch Ratings ait abaissé d’un cran la note de crédit de la Belgique à “A+” le 14 juin dernier, citant la détérioration des comptes publics et l’incertitude quant à la consolidation fiscale.

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