(ABM FN) Le Bel20 a clôturé la dernière séance d’une semaine particulièrement chargée dans le rouge, lesté de 1,5 pour cent à 4.565 points.
Ce même indice vedette a notamment été plombé par le secteur de la pharma, sous le coup de prises de bénéfices au lendemain d’une forte hausse mais aussi par Donald Trump qui a averti les grands laboratoires pharmaceutiques qu’ils devaient baisser le prix de leurs médicaments aux États-Unis.
Pour le reste, la tendance morose sur les bourses ce vendredi s’inscrit en marge d’un regain des tensions commerciales alors que ce même Donald Trump a annoncé de nouveaux droits de douane pour les pays qui n’ont pas encore conclu d’accord commercial avec Washington.
Ces droits ne seront applicables qu’à partir du 7 août, “ce qui laisse encore quelques jours aux pays pour parvenir à un accord”, retient Simon Wiersma, gestionnaire d’investissements chez ING.
En outre, les résultats d’Amazon publiés hier soir, qui ont notamment fait état d’une pression sur la rentabilité, ont pesé sur la tendance alors que le géant de la tech plongeait de 7 pour cent à Wall Street au moment de la clôture européenne.
Last but not least, la publication du rapport sur l’état du marché de l’emploi aux Etats-Unis a franchement déçu. En juillet, seuls 73.000 emplois ont été créés, soit moins que les 100.000 créations anticipées en moyenne par les économistes, tandis que les créations pour juin et mai ont été révisées à la baisse et réduites à peau de chagrin.
Comme prévu en revanche, le taux de chômage est passé de 4,1 à 4,2 pour cent.
Notons encore que les investisseurs ont pu prendre le pouls de la confiance des consommateurs américains dans l’économie telle que mesurée par l’Université du Michigan, confiance qui s’est améliorée en juillet, tandis que les prévisions d’inflation ont baissé.
Du côté des devises, l’euro progresse nettement face à un billet vert affaibli par le rapport sur l’emploi, à 1,155 dollar.
Les valeurs en vue à Bruxelles
En hausse de 2,7 pour cent, Lotus Bakeries s’est distingué, bien aidé par Kepler Cheuvreux selon qui la déroute boursière des derniers mois rend la valorisation du biscuitier de plus en plus attractive.
Umicore a perdu en revanche 3,9 pour cent, sanctionné pour ses résultats après avoir fortement progressé en bourse ces dernières semaines. Le spécialiste du recyclage des métaux précieux a réitéré ses prévisions qu’il avait nettement relevé début juillet, notamment un bénéfice opérationnel 2025 attendu entre 790 et 840 millions d’euros. Selon KBC Securities, la valorisation d’Umicore reste “attractive”, de sorte que la banque reste à “Accumuler” sur l’action avec un objectif de cours de 16,00 euros.
Repli de 2,1 pour cent pour GBL qui a annoncé une chute de 8 pour cent de la valorisation totale de son portefeuille à 14,4 milliards d’euros, plombée notamment par la contre-performance d’actions en portefeuille comme SGS, Pernod Ricard, Adidas ou encore Imerys. En réaction, Degroof Petercam et KBC Securities ont sabré dans leurs objectifs de cours.
Repli de 2,9 pour cent pour UCB et de 1,7 pour cent pour Argenx.
Hors indice principal, Proximus a pris 1,6 pour cent, là où IBA a céde 3,8 pour cent.
Repli de 3,4 pour cent pour Shurgard, alors que la Deutsche Bank a entamé le suivi du dossier avec une recommandation à “conserver” et un objectif de cours de 37,00 sur le spécialiste de l’entreposage personnel qui a clôturé à 33,65 euros.
Du côté des small caps, What’s Cooking a gagné 1,9 pour cent tandis que Biotalys a abandonné 3,5 pour cent.
Campine s’est dit exempté des tarifs douaniers voulus par Donald Trump dans le cadre de l’accord commercial entre Bruxelles et Washington. Le spécialiste du recyclage de l’antimoine, du nom de ce métalloïde utilisé entre autres comme durcisseur du plomb dans les batteries, a gagné 2,6 pour cent.