Le résumé de la semaine qui a vu la Fed lancer son cycle d’assouplissement monétaire

(ABM FN) Lesté de 1,4 pour cent au sortir de la semaine, le Bel20 a sauvé de justesse les 4.700 points vendredi soir, lesté notamment par la chimie et Argenx.

Si l’indice vedette de Bruxelles a évolué en retrait par rapport à ses homologues européens ces derniers jours, UBS se dit davantage positif dans une note à l’égard des actions européennes, en particulier les financières et les valeurs industrielles.

UBS a d’ailleurs relevé son objectif de cours pour l’indice paneuropéen Stoxx Europe 600 pour la fin de l’année de 550 à 600 points, et vise par ailleurs les 650 points pour l’horizon fin 2026, contre 590 points précédemment.

La banque suisse reconnaît certes que l’incertitude politique constitue un risque pour les actions européennes, de même que les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement sachant que l’Europe exige davantage de production locale.

Au niveau des négociations sur le commerce, la semaine a été rythmée par les tractations entre Pékin et Washington autour des activités américaines de TikTok, le réseau social qui est la propriété de la firme chinoise ByteDance.

A ce titre, Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping ont eu vendredi une conversation téléphonique “très productive” au cours de laquelle un accord aurait été conclu sur TikTok, a fait savoir le locataire de la Maison Blanche sur son réseau social. 

Selon le Wall Street Journal, il faudra sans doute encore plusieurs semaines avant que les questions juridiques ne soient réglées.

La Fed lance son processus d’assouplissement

La semaine écoulée a également été dominée par la Fed qui a lancé un nouveau cycle d’assouplissement monétaire mercredi soir à l’issue d’une réunion de deux jours, en baissant de 25 points de base son principal taux et en annonçant clairement qu’il y aurait deux autres baisses d’ici à la fin de l’année.

Pour 2026, ING s’est dit déçue de voir que les membres décideurs de la Fed ne prévoient pas plus qu’une baisse des taux, là où le marché tablait sur deux à trois baisses.

Bernard Keppenne, économiste en chef de CBC Banque, a lui fait remarquer que “Jerome Powell a certes baissé les taux, mais qu’il reste ferme et continue de privilégier une approche prudente pour l’avenir, tout en ouvrant clairement la porte à deux autres baisses de taux cette année”.

L’économiste a également souligné que l’homme fort de la Banque centrale US a  justifié la baisse de ce mercredi et celles à venir par la situation sur le marché du travail, en particulier chez les jeunes.

Notons que la prudence affichée par Jerome Powell a été suivie par une grande partie des autres membres, à l’exception du nouveau venu Stephan Miran, le bras droit fraîchement nommé par Donald Trump, qui a voté en faveur d’une baisse de 50 points de base.

En parallèle, Donald Trump, qui souhaite toujours licencier Lisa Cook de la Fed qu’il accuse de fraude hypothécaire, a saisi la Cour suprême à ce sujet.

Notons que la baisse de ses taux par la Fed a conduit à de nouveau records à Wall Street, dopée par ailleurs par l’engouement durable pour l’intelligence artificielle. A ce titre, une collaboration a été entérinée entre Nvidia et Intel qui verra le premier cité acheter pour cinq milliards de dollars d’actions du second.

La nouvelle selon laquelle Pékin a ordonné aux entreprises chinoises de ne plus utiliser les puces de Nvidia, mais d’opter pour des alternatives chinoises, a toutefois freiné l’engouement pour l’action Nvidia.

En marge du rally boursier actuel, Frank Vranken de la banque d’Edmond de Rothschild a mis en lumière une enquête publiée par Bank of America. Il en ressort que le sentiment qui anime les gestionnaires de fonds est encore “trop à l’optimisme que pour voir une correction boursière arriver”.

Outre la Fed, les banques centrales britannique, japonaise et norvégienne étaient également au rapport cette semaine. On retiendra que la BoE a opté comme prévu pour le statu quo monétaire à 4,00 pour cent, à sept voix contre deux.

Du côté des devises et de l’énergie, l’euro a évolué à des sommets de quatre ans en semaine au-dessus de 1,19 euro, pour finalement clôturer vendredi soir à 1,174 dollar. Le Baril a lui repris son souffle, tandis que l’or a atteint un nouveau sommet en début de semaine.

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