Le Fed comme juge de paix de la semaine boursière, avec la géo-politique

(ABM FN) En parallèle du risque d’embrasement dans le conflit Iran-Israël, la semaine boursière à venir sera principalement rythmée par la réunion et la décision de la Fed sur ses taux. L’institution devrait plus que probablement opter pour le statu quo, et ce malgré les appels répétés de Donald Trump pour les réduire de manière substantielle.

“Tant qu’il n’y aura pas de clarté sur la direction que prend l’économie, la Fed n’allumera pas la mèche et les perspectives d’une réduction des taux au quatrième trimestre restent maigres”, a commenté à ce titre James Knightley, analyste chez ING.

On rappellera que les données publiées la semaine passée ont fait état d’une relative stabilité de l’inflation aux Etats-Unis, tandis que le rapport sur l’emploi publié début juin est ressorti meilleur que prévu, de sorte que la Fed ne semble pas avoir besoin d’agir pour l’instant.

Les Banques centrales chinoise, turque, suédoise et norvégienne, ainsi que la Banque du Japon et la Banque d’Angleterre (BoE), sont également attendues au rapport la semaine prochaine. 

Selon les cambistes d’ING, “s’il est peu probable que la BoE sabre dans ses taux jeudi, les chances d’un autre assouplissement en août ont augmenté à la suite d’une hausse du chômage, tandis que la croissance des salaires a ralenti”.

En ce qui concerne les indicateurs macro-économiques, les investisseurs pourront notamment prendre le pouls de la production industrielle et des ventes au détail en Chine, de la balance commerciale du Japon, de l’indice ZEW en Allemagne ou encore des ventes au détail aux États-Unis.

Sur le front de l’énergie, l’OPEP et l’AIE publieront leurs rapports mensuels. Des rapports qui risquent d’être noyés dans les développements au Moyen-Orient, où Israël et l’Iran s’affrontent avec de plus en plus de véhémence.

“Il est préférable que Téhéran revienne rapidement à la table des négociations et parvienne à un accord”, a déclaré à ce titre Donald Trump.

“Si le pétrole a déjà bondi, la hausse n’est pas encore terminée”, prévient la Deutsche Bank.

“Dans le scénario le plus négatif, si l’approvisionnement en pétrole iranien est complètement paralysé et que le détroit d’Ormuz est fermé, le baril pourrait atteindre les 120 dollars”.

Jeudi, Wall Street gardera portes closes en raison du “Juneteenth National Independence Day”.

La guerre commerciale devrait par ailleurs continuer de susciter des inquiétudes. Après que Pékin et Washington ont conclu un accord-cadre mardi dernier en vue d’un éventuel accord commercial final, Donald Trump a pris à partie d’autres partenaires commerciaux, dont l’Europe.

“Le président a dit qu’il imposerait unilatéralement des droits de douane à tous les pays dans les deux prochaines semaines. Trump veut envoyer des lettres avec un accord qui sera à prendre où à laisser”, retient Bas van Geffen, analyste de marché chez Rabobank.

Sur le front des entreprises, le calme devrait dominer. Colruyt est certes attendu au rapport en semaine, tout comme Onward Medical.

Syensqo et Umicore seront à tenir à l’œil ce lundi à l’ouverture, alors que Jefferies a revu à la hausse ses vues sur ces deux actions ce week-end.

De l’autre côté de l’Atlantique, Lennar et Kroger publieront notamment leurs résultats.

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