(ABM FN) Mercredi, la Bourse belge a connu une journée calme, le Bel20 restant tout au long de la journée juste au-dessus de zéro. L’indice bruxellois a finalement clôturé stable à 4 836,82 points.
La faible volatilité du jour est bien illustrée par l’écart limité entre le cours le plus haut et le cours le plus bas du Bel20. Tout au long de la journée, l’indice a évolué dans une fourchette de seulement 20 points entre son point le plus bas et son point le plus haut.
Cela s’explique principalement par les résultats trimestriels de Nvidia, publiés ce soir après la clôture de la Bourse. « Les marchés se préparent ainsi à ce qui pourrait être le moment décisif pour le marché haussier actuel », explique Justin Blekemolen, spécialiste en investissement chez Lynx.
Au cours des dernières années, le fabricant de semi-conducteurs est devenu la société cotée la plus valorisée au monde, avec une capitalisation boursière de 4 400 milliards de dollars. M. Blekemolen a fait remarquer que la pondération du titre dans l’indice S&P 500 est désormais d’environ 8 pour cent.
Une nervosité plus marquée a été observée chez notre voisin du sud. En France, le Premier ministre Bayrou a convoqué un vote de confiance sur le budget pour le 8 septembre, ce qui a entraîné une forte hausse des taux d’intérêt français ces derniers jours. Ainsi, le taux à dix ans français a déjà dépassé le niveau du taux grec de même échéance.
« L’écart entre les taux italiens et français à dix ans s’est réduit à seulement 5,5 points de base, soit le plus faible depuis le début de l’union monétaire », pouvait-on entendre dans la salle des marchés de KBC à Bruxelles.
À Bruxelles, les traders observent également comment le thème de l’instabilité politique semble se déplacer vers les Pays-Bas. « Une motion de censure a été déposée aujourd’hui contre le gouvernement Schoof », explique un trader de KBC. Les obligations néerlandaises réagissent toutefois stoïquement à cette nouvelle. Quoi qu’il en soit, des élections sont prévues cet automne aux Pays-Bas après que le PVV de Geert Wilders a mis fin à la coalition. Dans les faits, la motion ne semble donc pas avoir beaucoup d’impact.
Aux États-Unis également, nous assistons aujourd’hui à une hausse des taux d’intérêt. « Il s’agit et reste un risque résiduel. Mais si le président Trump parvient à limoger le membre du conseil de la Fed, M. Cook, les conséquences seront importantes », déclare Mathias Van der Jeugt, responsable de la recherche de marché chez KBC.
« Pour l’instant, les marchés sous-estiment le risque de voir prendre fin 111 ans d’indépendance de la banque centrale américaine. Grâce à deux nominations lors de son premier mandat, Trump a déjà placé deux personnalités partageant ses opinions au sein du conseil. N’hésitez pas à comparer avec l’ingérence du président Erdogan en Turquie », avance Van der Jeugt.
Et cela nous amène directement aux conséquences sur les marchés, selon le chercheur. « Plus Trump réclame à grands cris une baisse des taux d’intérêt, plus la pression haussière à long terme sur la courbe augmentera. Outre les obligations américaines, le dollar et les actifs plus risqués risquent également d’être touchés dans un tel scénario, dans le sillage du mouvement “Sell America” qui a dominé le début du deuxième trimestre », prédit-il.
Sur le plan macroéconomique, la journée a été plutôt calme. Au cours de la semaine qui s’est terminée le 22 août, les stocks de brut aux États-Unis ont diminué de 2,4 millions de barils pour s’établir à 418,3 millions. Le prix du baril de WTI a réagi en progressant de 0,7 pour cent à 63,63 dollars.
L’euro/dollar s’est établi à 1,1608.
Actions en hausse et en baisse
Pas moins de 11 des 20 actions du Bel20 ont clôturé dans le rouge mercredi.
Argenx a gagné 1,5 pour cent. Les valeurs immobilières ont également été recherchées, avec des gains d’environ 1 pour cent pour WDP, Aedifica et Cofinimmo.
Ageas a reculé de 0,5 pour cent. L’assureur a publié de meilleures performances que prévu au premier semestre 2025, ce qui a entraîné une légère révision à la hausse de ses perspectives. Ces bonnes prévisions permettent également à l’assureur de relever ses objectifs Elevate27.
DEME a perdu près de 2,6 pour cent dans le Belmid. Berenberg a abaissé l’objectif de cours de DEME de 190 à 180 euros, tout en maintenant sa recommandation d’achat.
L’affaire AgfaPhoto a permis à Agfa-Gevaert de dégager un bénéfice net de 30 millions d’euros au deuxième trimestre. Agfa a annoncé une réorganisation stratégique complète afin d’accélérer sa croissance. Cela n’a pas vraiment convaincu les investisseurs. Le titre a ouvert en baisse de près de 3 pour cent. À la clôture, la perte atteignait 5,6 pour cent.
Van de Velde a chuté de 7,5 pour cent à 31,50 euros parmi les petites capitalisations. L’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires et un bénéfice en recul au premier semestre. Après un premier trimestre difficile, elle a toutefois constaté des signes clairs de reprise au deuxième trimestre. Le chiffre d’affaires du second semestre devrait être comparable à celui de la même période de l’an dernier.
Après la publication des résultats semestriels, KBC Securities a abaissé sa recommandation sur Van de Velde de « Acheter » à « Accumuler », tout en maintenant son objectif de cours à 38,50 euros.
Retail Estates loue 11 immeubles en Belgique à Leen Bakker, désormais sous administration judiciaire. Ces immeubles représentent un revenu locatif annuel de 2 millions d’euros, a annoncé mercredi la société immobilière. Retail Estates a perdu 0,9 pour cent.
Résultats intermédiaires à Wall Street
À la clôture de la Bourse de Bruxelles, Wall Street évoluait légèrement dans le vert, le S&P 500 progressant de 0,2 pour cent et l’indice technologique Nasdaq de 0,2 pour cent.