(ABM FN) Alors que Wall Street évoluait en légère hausse au moment de la clôture européenne, le Bel20 a pris 0,3 pour cent ce jeudi à 4.400 points, au sortir d’une séance chargée en résultats d’entreprise, en cotation ex-dividende et en indicateurs économiques.
Au rayon des indicateurs justement, les investisseurs ont pu prendre le pouls du PIB dans la zone euro, avec une croissance qui a été révisée légèrement à la baisse à 0,3 pour cent au premier trimestre.
De l’autre côté de l’Atlantique, les ventes au détail, ce bon baromètre de la santé des consommateurs qui sont pour rappel le fer de lance de la croissance US, étaient très attendues et n’ont augmenté que de 0,1 pour cent en avril, contre une hausse de 1,5 pour cent pour cent en mars.
A ce titre et en préambule, l’économiste de CBC Banque Bernard Keppenne soulignait ce matin que nous allons tout doucement rentrer dans le dur, “à savoir disposer des premiers indicateurs qui permettent de mesurer l’état réel de l’économie, comme les chiffres des ventes de détail aux Etats-Unis ou de la production industrielle”.
En ce qui concerne la production industrielle justement, elle est restée stable en avril là où les économistes anticipaient une légère hausse et après une baisse de 0,3 pour cent en mars.
Bernard Keppenne ajoute que les résultats de Walmart publiés ce jeudi constituent aussi un excellent indicateur de l’évolution de la consommation. Et à ce titre, le géant de la distribution a fait savoir que “même à des niveaux réduits, les droits de douane en hausse entraîneront des prix plus élevés dans les rayons”.
L’économiste de CBC Banque ajoute qu’un autre sujet pourrait bien venir s’imposer et même remplacer la guerre commerciale, “celui des tensions sur le budget américain”.
“La Chambre des représentants a commencé à examiner le projet de réduction des impôts souhaité par Donald Trump, alors que la dette américaine est déjà à un niveau record et que, selon les projections du Congressional Budget Office, la situation va empirer si rien n’est fait”.
Du côté de l’énergie, on soulignera la chute de 2,5 pour cent du baril en début de soirée, lesté visiblement par un potentiel accord sur le nucléaire iranien et qui pourrait permettre à Téhéran de rouvrir les vannes de son pétrole vers l’étranger.
Selon le président américain, des négociations très sérieuses seraient ainsi en cours, négociations qui devraient déboucher sur une paix à long terme.
Actions en hausse et en baisse
Au sein du Bel20, mention spéciale à Melexis qui a pris 2,1 pour cent, là où Aedifica, qui cotait ex-dividende ce jeudi, a cédé 5,2 pour cent.
Hausse de 0,7 pour cent pour KBC, qui a fait état de résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre et qui se donne davantage de latitude pour rémunérer ses actionnaires.
En baisse de 2,5 pour cent, Syensqo était également au rapport ce matin et cotait par ailleurs ex-dividende. Selon KBC, la valorisation de l’action est “clairement” inférieure à celle de ses pairs, confortant la banque a confirmé son conseil d’achat et son objectif de cours de 105,00 euros. Dans le même sens, Degroof Petercam juge la décote de plus de 20 pour cent de l’action “excessive”.
Hors indice principal, hausse de 1,4 pour cent pour Care Property Invest dont le bénéfice du premier trimestre est ressorti en ligne avec les attentes, et qui table sur un bénéfice annuel en légère hausse.
Alors que l’AG de bpost a approuvé hier la nomination de Françoise Roels comme présidente, l’opérateur postal a cédé 4,2 pour cent.
Shurgard a pris 2,8 pour cent et Colruyt 1,5 pour cent, alors que l’autorité de la concurrence a donné son aval à la reprise par le distributeur de l’enseigne Deli Traiteur.
Repli de 0,6 pour cent pour Tessenderlo qui a annoncé un programme de rachat d’actions pour un maximum de 31,3 millions d’euros.
Du côté des small caps, Ekopak a abandonné 5,1 pour cent après avoir signé une nouvelle hausse à deux chiffres hier, là où Nyxoah gagne 6,4 pour cent.