Le Bel20 continue de flirter avec son record

(ABM FN) Lors d’une journée calme sur les marchés, sans grande actualité, l’indice Bel20 a de nouveau flirté mercredi avec son record, sans toutefois parvenir à le battre. L’indice a finalement clôturé en hausse de 0,5 pour cent, à 4 746,15 points.

Les investisseurs ont déjà les yeux rivés sur la barre des 4 756 points du Bel20. Si celle-ci est franchie, ce sera la première fois en 18 ans que l’indice enregistrera un nouveau record. Le record du 23 mai 2007 pourrait bien être battu dans les prochains jours.

L’absence d’actualités concernant les entreprises a également donné aux investisseurs le temps d’analyser les nouvelles de ces derniers jours. « Pensez notamment au taux d’inflation modéré pour le mois de juillet », explique un trader de la salle des marchés de KBC, qui s’intéresse également à la dernière tirade de Trump contre le président de la Fed, Jerome Powell, et à l’idée de remplacer les chiffres mensuels de l’emploi aux États-Unis par un rapport trimestriel.

« Heureusement, une interview du ministre américain des Finances, M. Bessent, sur Bloomberg a rompu le silence estival », note le trader. « M. Bessent a réitéré son appel à la Fed pour qu’elle abaisse ses taux d’intérêt de 50 points de base lors de sa prochaine réunion en septembre », ce qui a apporté un peu de nouveauté.

« Premièrement, parce qu’il n’y a aucun signe d’inflation significative résultant de la politique commerciale protectionniste des États-Unis. Deuxièmement, parce que Bessent estime que la Fed aurait déjà pris des mesures en juin si les chiffres de l’emploi avaient été corrects à ce moment-là », explique le représentant de KBC.

Bessent estime que la Fed devrait procéder à une série de baisses de taux d’intérêt qui ramèneraient le taux directeur à un niveau inférieur de 150 à 175 points de base à son niveau actuel.

« Bien que nous ne soyons pas d’accord avec l’ampleur totale de l’assouplissement monétaire, nous partageons l’argument selon lequel la Fed, dès qu’elle procédera à de nouvelles baisses de taux, devrait pouvoir opter pour une première mesure plus importante », peut-on entendre chez KBC Economics.

« Il est révélateur que, pour la première fois depuis l’interview de Bessent, les marchés monétaires américains aient anticipé plus d’une baisse de 25 points de base en septembre », note KBC Economics.

Les économistes s’attendent à ce que la probabilité d’une baisse des taux d’intérêt augmente encore si les chiffres de l’inflation des prix à la production et les demandes hebdomadaires d’allocations chômage publiés demain sont décevants ou si les ventes au détail et la confiance des consommateurs de l’Université du Michigan publiés vendredi sont plus faibles que prévu.

Pour le reste, la journée a été plutôt calme sur les marchés. Sur le plan macroéconomique, les États-Unis ont annoncé que le nombre de demandes de prêts hypothécaires avait augmenté de 10,9 pour cent la semaine dernière.

Le WTI a perdu 1,5 pour cent mercredi, à 62,10 dollars le baril. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’excédent de pétrole sera plus important que prévu cette année. Selon l’organisation parisienne, l’offre augmentera de 2,5 millions de barils par jour cette année et de 1,9 million de barils par jour l’année prochaine. Auparavant, l’AIE tablait sur une augmentation de l’offre de 2,1 et 1,3 million de barils par jour respectivement.

Les taux d’intérêt ont également baissé mercredi après les chiffres de l’inflation publiés mardi, qui se sont révélés meilleurs que prévu. Le taux à dix ans en Allemagne a baissé de 7 points de base à 2,67 pour cent et le taux américain a baissé de 7 points de base à 4,23 pour cent.

L’euro/dollar s’est établi à 1,1716.

Actions en hausse et en baisse

Pas moins de 12 des 20 actions ont clôturé dans le vert mercredi.

D’Ieteren Group a gagné 2,1 pour cent, tandis que Melexis a perdu environ 1,2 pour cent.

Mercredi, Berenberg a abaissé l’objectif de cours de Lotus Bakeries de 9 800 euros à 9 420 euros, tout en maintenant sa recommandation « Hold ». Lotus se négocie actuellement en bourse à 38,3 fois les bénéfices attendus pour les douze prochains mois, soit légèrement au-dessus de la moyenne historique. Selon Berenberg, la valorisation actuelle reflète déjà largement les bons résultats. L’action a perdu 1 pour cent.

Deceuninck a mis fin à sa collaboration avec son PDG Stefaan Haspeslagh. « Le conseil d’administration a décidé à l’unanimité que les attentes de M. Haspeslagh n’étaient pas compatibles avec les attentes et les souhaits internes de Deceuninck. Il a donc été décidé de clarifier rapidement la situation au sein de l’entreprise et de mettre fin à notre collaboration », a déclaré Francis Van Eeckhout, président du conseil d’administration. M. Haspeslagh était PDG de l’entreprise depuis juin 2024.

C’est une grande surprise que Deceuninck ait annoncé, une semaine seulement avant la publication de ses résultats semestriels, le départ de son PDG Stefaan Haspeslagh après seulement un an, a estimé mercredi l’analyste Kris Kippers de Degroof Petercam dans un rapport. Deceuninck a perdu environ 5 pour cent par rapport au niveau de clôture de mardi.

Sur le marché dans son ensemble, Econocom et Atenor ont réalisé de bonnes performances, avec des gains de plus de 3,1 pour cent et 2,3 pour cent.

KBC Securities a abaissé l’objectif de cours de Shurgard de 54,00 à 48,00 euros, tout en maintenant sa recommandation d’achat. L’action a perdu quelques dixièmes de pour cent.

Ce soir, après la clôture de la bourse, Ascencio et Nextensa publieront leurs résultats. Demain, ce sera au tour de Sipef.

Wall Street

À la clôture des bourses européennes, l’indice large S&P 500 affiche une hausse de 0,2 pour cent et le Nasdaq de 0,1 pour cent.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content