(ABM FN) Alors que Wall Street évoluait en ordre dispersé au moment de la clôture européenne, le Bel20 a cédé 0,2 pour cent ce mardi, abandonnant au passage les 4.700 points et ce malgré le concours d’Umicore. Hors indice principal, Care Property et Retail Estates ont connu une séance difficile.
Ce mardi, les investisseurs avaient notamment rendez-vous avec les indices PMI dans la zone euro. Ils ont non seulement dépassé les attentes mais ont également montré que l’activité économique a progressé à son rythme le plus élevé depuis 16 mois en septembre.
Certes, le sous indice portant sur les nouvelles commandes est ressorti à l’équilibre, de quoi interroger quant au tempo de la croissance.
D’indice des directeurs d’achat, il en était également question de l’autre côté de l’Atlantique, où le baromètre S&P Global a fait état d’un ralentissement de la croissance. Selon Chris Williamson, économiste chez S&P, les chiffres de l’enquête vont dans le sens d’une croissance de 2,2 pour cent du PIB américain au troisième trimestre”.
Pour le reste, le marché attend la prise de parole de Jerome Powell ce soir, peu après la clôture des bourses européennes. Si l’homme fort de la Fed va évoquer les prévisions économiques, les investisseurs espèrent obtenir des clarifications quant aux baisses de taux à attendre d’ici à la fin de l’année.
“Espérons qu’il clarifiera la confusion autour de la baisse des taux de la semaine dernière, qu’il a qualifiée de gestion des risques”, ont souligné en préambule les analystes de Pepperstone.
On notera que Michelle Bowman, membre votante de Fed, a souligné cet après-midi que la Réserve fédérale devrait adopter une approche davantage “proactive”.
Pour le reste, la séance a notamment vu l’or franchir un nouveau record à près de 3.800 dollars l’once, de sorte que le métal précieux progresse de 42 pour cent depuis le 1er janvier.
Du côté des devises et du pétrole, l’euro restait proche de 1,18 dollar en début de soirée, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord prenait au même moment 1,8 pour cent.
Demain, les investisseurs pourront notamment réagir à la publication de l’indice IFO qui mesure le climat des affaires en Allemagne.
Umicore et CMB.Tech en vue
Au sein du Bel20, mention spéciale à Umicore qui a pris 3,7 pour cent, sans doute aidé par le nouveau record de l’or.
Nouvelle séance difficile en revanche pour Azelis, lesté de 1,5 pour cent. En baisse de 1,6 pour cent, seul Ackermans & van Haaren a fait moins bien.
KBC a glané 0,1 pour cent, alors que le bancassureur a démenti les informations relayées hier soir par Bloomberg faisant état d’un intérêt du bancassureur pour ABN Amro. “À l’heure actuelle, nous étudions uniquement le rachat éventuel de la compagnie d’assurance belge Ethias SA, soutenue par l’État”, a fait savoir KBC.
Selon les analystes de Keefe, Bruyette & Woods, KBC ferait en effet mieux de se concentrer sur Ethias, sachant que cela lui permettrait de doubler sa part de marché dans le secteur des assurances à hauteur de 21 pour cent. En outre, cette acquisition offrirait un rendement intéressant, selon KBW.
Hors indice principal, Shurgard a retenu l’attention. Dans une note publiée ce matin, Kepler Cheuvreux parle “d’un point d’entrée intéressant sur l’action en regard de son cours actuel”. La banque vise les 37,00 euros pour la valeur qui a gagné 2,7 pour cent.
Sans raison apparente, CMB.Tech a bondi de près de 10 pour cent.
Repli de 2,9 pour cent pour Retail Estates, lesté par la faillite de Carpetright Nederland qui touche 8 magasins du groupe, a annoncé ce matin la société immobilière. Ensemble, ces immeubles représentent un revenu locatif annuel de 1,05 million d’euros, soit 0,71 pour cent du loyer annuel total perçu par Retail Estates. A noter que Kepler Cheuvreux a abaissé sa recommandation à “Réduire”.
Repli de 5,2 pour cent pour Care Property Invest, lesté par ABN AMRO Oddo qui a abaissé sa recommandation et son objectif de cours, tandis que Kepler Cheuvreux a lui abaissé son objectif de cours.
Selon Kepler, Care Property se trouve dans une situation inextricable. “Le groupe immobilier spécialisé dans les soins de santé souhaite se développer, mais il est confronté à un endettement élevé et à des financements arrivant à échéance, de sorte qu’une augmentation de capital est probable”.