(ABM FN) Alors que Wall Street évoluait dans le rouge au moment de la clôture européenne, le Bel20 a perdu 0,9 pour cent ce vendredi sous les 4.500 points, l’aversion au risque faisant son retour sur les marchés en marge de l’attaque militaire d’Israël en Iran et des risques d’escalade dans la région.
“Les frappes israéliennes contre les sites nucléaires iraniens et contre des infrastructures militaires sont une escalade extrêmement grave, avec comme conséquence un bond du baril”, résume Bernard Keppenne, économiste en chef de CBC Banque.
“Soyons clairs, les marchés n’avaient vraiment pas besoin d’avoir une nouvelle couche d’incertitude dans le contexte actuel, et les bourses reculent, sans surprise évidemment”, ajoute-t-il.
L’économiste de CBC Banque note que le baril bondit (de 7 pour cent à la clôture européenne pour le Brent) “sachant qu’il faut s’attendre à des réactions iraniennes qui toucheront inéluctablement les flux de distribution du brut, voire même des risques de toucher des sites de production”.
Pour le reste, les investisseurs avaient rendez-vous avec l’indice de confiance des consommateurs américains telle que mesurée par l’Université du Michigan et qui s’est renforcée en première partie de mois.
Sans surprise, l’or a servi de valeur refuge alors que l’once prenait près de 2 pour cent en début de soirée, bien au-dessus des 3.400 dollars.
Du côté des devises, le billet vert se reprend quelque peu à 1,154 dollar pour 1 euro, “même si on sent bien qu’il a perdu de son aura, car le mouvement est quand même assez limité”, ajoute encore l’économiste de CBC Banque.
Notons qu’il a été annoncé que la production industrielle a baissé plus que prévu en avril dans la zone euro.
Actions en hausse et en baisse
Au sein du Bel20, AB InBev est parvenu à clôturer en légère hausse. Pour le reste, que du rouge au sein de l’indice vedette.
Clôture proche de l’équilibre pour UCB qui a annoncé hier soir son intention d’investir deux milliards de dollars dans des usines de production aux Etats-Unis, ceci pour répondre à ses besoins de croissance. Selon les analystes de KBC Securities, “cet investissement pourrait atténuer les risques liés aux tarifs douaniers US”.
Lanterne rouge du Bel20, Sofina a abandonné 3,3 pour cent.
Hors indice principal, Proximus a pris 1,2 pour cent alors que l’opérateur télécom a annoncé la vente de ses antennes relais au Luxembourg pour 111 millions d’euros à InfraRed.
En outre, Proximus a annoncé la cession de sa participation de 92,7 pour cent dans Be Mobile pour une valeur d’entreprise de 170 millions d’euros. Degroof Petercam est d’avis que cette cession constitue “une excellente nouvelle”, au même titre que le fait que Proximus est en mesure de relever son objectif de cessions d’actifs à 600 millions d’euros, “chose que peu de monde dans le marché pensait réalisable”.
Et si l’action a déjà bien rebondi cette année, la valorisation boursière du groupe “reste très faible” selon Degroof Petercam qui vise les 10 euros.
Xior a cédé 0,2 pour cent à 31 euros, alors que Berenberg estime que la valorisation actuelle du spécialiste de l’immobilier estudiantin est “bien trop faible”. Berenberg a confirmé au passage son objectif de cours de 40,00 euros et son conseil d’achat.
Hausse de 2,1 pour cent pour Galapagos qui va présenter des résultats “prometteurs” de son étude baptisée ATALANTA-1, laquelle teste l’efficacité de sa thérapie cellulaire CAR-T GLPG5101 auprès de patients atteints du lymphome non-hodgkinien réfractaire.
Brederode, qui a clôturé le premier trimestre dans le rouge en raison de la faiblesse du dollar, a chuté de 4,6 pour cent.
Repli de 1,7 pour cent pour Bpost qui a levé 750 millions d’euros sur le marché obligataire. La demande des investisseurs a été 3,3 fois supérieure à l’offre.
Deceuninck, qui a fêté hier 40 ans de cotation boursière, a cédé 2,7 pour cent du côté des small caps.