(ABM FN) Alors que Wall Street évoluait en forte hausse au moment de la clôture européenne, le Bel20 a glané 0,1 pour cent ce lundi à 4.481 points, les investisseurs excluant pour le moment le scénario du pire dans l’escalade entre l’Iran et Israël.
A ce titre et après une série de frappes israéliennes ces derniers jours, Téhéran s’est dit disposé à discuter d’un accord sur le nucléaire avec Israël et les Etats-Unis, de quoi permettre au pétrole de reprendre son souffle et de céder plus de 3 pour cent sous les 72 dollars le baril de Brent de la mer du Nord.
Malgré la hausse de 7 pour cent du pétrole vendredi, “la hausse du baril reste contenue sachant que le conflit est, pour l’heure, cantonné entre l’Iran et Israël”, retient l’économiste en chef de CBC Banque, Bernard Keppenne.
“Une hausse qui complique toutefois les décisions des Banques centrales, dont plusieurs se réunissent cette semaine”, rappelle-t-il.
“Et s’il ne fait aucun doute que la FED ne va pas baisser ses taux mercredi soir, la publication des nouvelles prévisions de ses membres quant à l’évolution future de ces même taux sera le plus important”.
Bernard Keppenne retient aussi que la pause dans la guerre commerciale a provoqué un rebond spectaculaire de l’indice de confiance des consommateurs américains tel que mesuré par l’Université de Michigan.
“Si cet indice donne une indication de la perception des consommateurs, il faudra voir dans les faits comment ceux-ci réagissent. Et justement, les investisseurs pourront prendre demain le pouls de l’évolution des très importantes ventes au détail aux Etats-Unis”.
“Ces ventes seront à cet égard un bon test pour voir si les consommateurs ont freiné leurs achats en mai suite aux premières hausses de prix”, conclut Bernard Keppenne.
Notons que sur le marché obligataire, le rendement du dix ans belge évoluait sans grande direction en début de soirée à 3,1 pour cent, alors que Fitch Rating a dégradé vendredi soir la note de crédit de l’Etat d’un cran à “A+”. En toile de fond, la dégradation des comptes publics et l’incertitude entourant l’assainissement budgétaire.
Du côté des devises, l’euro progressait à 1,158 dollar en début de soirée.
Umicore, Syensqo, Bpost et Kinepolis recherchés
En vue ce lundi à Bruxelles, Umicore a pris 4,1 pour cent à 11,9 euros. Après Goldman Sachs, qui a doublé la semaine passée son objectif de cours à 16,00 euros, Jefferies a révisé à la hausse ses vues sur l’action du spécialiste du recyclage des métaux précieux. Le courtier a lui aussi revu à 16,00 euros son objectif de cours et conseille désormais d’acheter la valeur.
Jefferies est également passé à l’achat sur Syensqo, avec un objectif de cours rehaussé de 10,00 à 80,00 euros sur la valeur qui a pris 5,6 pour cent à 70,7 euros.
Lanterne rouge, Argenx a plongé de près de 4 pour cent, et ce malgré le soutien d’UBS qui a relevé son target price sur la biotech.
Repli de 0,8 pour cent pour Aedifica sous les 65 euros, lesté par Kepler Cheuvreux qui a retiré la valeur de sa liste d’actions à acheter et qui a sabré dans son objectif de cours, ramené à 70,00 euros.
Hors indice principal, bpost poursuit son rebond et s’est encore adjugé plus de 8 pour cent, là où IBA a cédé 1,8 pour cent.
Hausse de 3,0 pour cent pour Kinepolis qui a annoncé une nouvelle facilité de crédit renouvelable de 160 millions d’euros. Degroof Petercam a confirmé son conseil d’achat sur le géant belge des salles de cinéma et a même placé Kinepolis sur sa liste des valeurs favorites à détenir en portefeuille.
Du côté des small caps, Sequana Medical a pris 3,0 pour cent, là où Ekopak a corrigé de 4,2 pour cent.