(ABM FN) Au sortir de l’une des séances les plus chargées de l’année, le Bel20 s’est adjugé 0,4 pour cent ce jeudi à la clôture à 4.636 points, se rapprochant encore un peu plus de son record historique.
Ce jeudi, les investisseurs ont eu à digérer une rafale de résultats à Bruxelles, avec notamment les poids lourds du Bel20 que sont Argenx, AB InBev et UCB. De l’autre côté de l’Atlantique aussi, les grands noms s’enchaînent et ont fait bondir Wall Street à de nouveaux records à l’ouverture.
Meta (maison mère de Facebook, Instagram et Whatsapp) et Microsoft ont surpassé les attentes hier soir, dopés par l’intelligence artificielle. Ce soir, ce sera autour d’Amazon et d’Apple.
Frank Vranken de chez Edmond de Rothschild souligne que “si l’on compare les résultats de Meta et de Microsoft avec ceux des trimestres précédents, on constate clairement un revirement positif”.
En parallèle, les investisseurs ont réagi au nouveau statu quo monétaire (le cinquième de rang) décidé hier soir par la Fed à l’issue d’une réunion de deux jours.
La banque Van Lanschot Kempen retient que “la barre pour une baisse des taux en septembre est devenue beaucoup plus haute depuis hier, sachant que pour justifier un assouplissement monétaire, l’inflation doit se rapprocher de l’objectif des 2 pour cent fixé par la Fed, ce qui semble très improbable compte tenu des tarifs douaniers”.
A ce titre, il a été annoncé que l’inflation de base dite PCE, cet indicateur très suivi par la Fed et susceptible d’influencer sa politique monétaire, a légèrement accéléré à hauteur de 2,8 pour cent en juin en glissement annuel, contre 2,7 pour cent en mai.
Du côté des devises et de l’énergie, l’euro progressait légèrement à 1,14 dollar au lendemain d’une forte baisse, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord perdait 1 pour cent au moment de la clôture européenne à 72 dollars.
Actions en hausse et en baisse
Fort d’un gain de 13,6 pour cent, Argenx a logiquement signé la plus forte hausse du Bel20, plébiscité pour les ventes de son médicament vedette (le Vyvgart) qui ont franchement dépassé les attentes des analystes à hauteur de 949 millions d’euros.
Mention spéciale également à UCB qui a révisé à la hausse ses prévisions annuelles, de quoi permettre au laboratoire de prendre près de 3 pour cent. Et si la direction table sur sept milliards d’euros de ventes annuelles et sur un Ebitda de l’ordre de 2,1 milliards, ces prévisions n’en restent pas moins “modestes” selon Jefferies.
Également au rapport ce jeudi, Syensqo a pris 1,6 pour cent, même si le spécialiste de la chimie de spécialité a sabré dans ses prévisions en matière de bénéfice opérationnel et de flux de trésorerie.
AB InBev a plongé de 11,6 pour cent, lesté par une baisse des volumes supérieure aux attentes. La hausse de ses prix de ventes par le géant brassicole, qui a permis au chiffre d’affaires de progresser, ne suffit pas à rassurer le marché.
Azelis a glané 0,2 pour cent alors que le distributeur de produits chimiques a fait état d’une hausse de son endettement en marge des acquisitions réalisées au premier semestre.
Hors indice principal, Ontex a pris 2,4 pour cent. Le spécialiste des produits d’hygiène jetable dont les couches pour bébés s’attend à ce que le second semestre de l’année soit supérieur au premier.
Bekaert s’est adjugé 2,1 pour cent alors que le tréfileur courtraisien s’attend à ce que son chiffre d’affaires 2025 soit légèrement inférieur à celui de l’année passée.
Kinepolis a pris 1,7 pour cent, là où Aperam plonge de 2,6 pour cent.
Fagron a cédé 1,4 pour cent malgré le fait que le spécialiste des préparations pour pharmacie a réitéré ses prévisions annuelles et à moyen terme. Le groupe a par ailleurs annoncé quatre nouvelles acquisitions.
Du côté des small caps, Fluxys s’est adjugé 1,5 pour cent là où Immobel a reflué de 3,8 pour cent.