(ABM FN) Plombé par ses composants pharmaceutiques, le Bel20 a abandonné 0,8 pour cent ce jeudi à 4.642 points, au sortir d’une séance marquée par la publication d’une solide croissance du PIB américain au second semestre, laquelle pourrait venir quelque peu tempérer les espoirs du marchés quant aux futures baisses de taux à attendre encore cette année.
Ce jeudi, les investisseurs avaient donc rendez-vous avec la croissance du PIB US qui est ressortie à 3,8 pour cent au second trimestre, soit plus que les 3,3 pour cent anticipés en moyenne par les économistes. C’est aussi plus que les 3,0 pour cent annoncés en première lecture.
Cette croissance supérieure aux attentes du PIB pourrait laisser entendre que la Fed pourrait ne pas avoir à baisser trop rapidement ses taux directeurs.
Dans le même sens, les commandes de biens durables ont augmenté de manière inattendue, de 2,9 pour cent en août. Autre indicateur encourageant, les demandes hebdomadaires d’allocations de chômage ont atteint leur niveau le plus bas depuis juillet la semaine passée.
Selon Philip Marey de la Rabobank, cela suggère que, même si le marché du travail est toujours à l’arrêt, “les licenciements ne sont pas encore à l’ordre du jour”, ajoutant que cela donnera aux faucons de la Fed des arguments pour ne pas aller trop vite dans la poursuite des baisses de taux.
Notons que le baromètre CME FedWatch montre que les attentes d’une baisse des taux de 25 points de base en octobre pas la Fed ont légèrement baissé, tout comme pour décembre.
Sur le marché des changes, le dollar reprenait au passage un peu de vigueur, l’euro cédant 0,5 pour cent en début de soirée à 1,167 dollar, tandis que le dix ans US évoluait en légère hausse.
Dans un entretien accordé à ABM Financial News, l’économiste de CBC Banque, Bernard Keppenne, est toutefois d’avis que la croissance US au second trimestre ne remet pas en question les deux baisses de taux attendues encore cette année.
“Et pour cause, le mandat de la FED porte sur l’évolution de l’inflation et celle du marché de l’emploi, et c’est ce dernier qui justifie les baisses de taux s’il continue de se dégrader. De plus, les chiffres du PIB sont faussés et difficilement comparables”, ajoute l’économiste de CBC Banque.
Du côté de l’énergie, le pétrole reprenait son souffle en début de soirée, autour des 69 dollars le baril de Brent de la mer du Nord.
UCB et Argenx dans le dur
S’adjugeant 5,1 pour cent, Umicore a signé une nouvelle solide séance.
Sofina, qui a annoncé une augmentation de capital hier, a pris 1,5 pour cent.
Nouvelle séance difficile en revanche pour la pharma, Argenx et UCB perdant entre 3 et 4 pour cent.
Hors indice principal, DEME, qui a remporté via sa coentreprise taïwanaise un contrat “substantiel” pour le parc éolien offshore Formosa 4 à Taïwan, a glané 0,2 pour cent. Par “substantiel”, le spécialiste de l’ingénierie maritime entend un contrat d’une valeur comprise entre 150 et 300 millions d’euros.
En AG hier soir, Colruyt a annoncé une baisse de sa part de marché et dit s’attendre à ce que le contexte macro-économique reste difficile et incertain, de sorte que le distributeur prévoit une baisse de son résultat d’exploitation au premier semestre, baisse qui serait toutefois compensée au second semestre. Pas de quoi empêcher la valeur de perdre 6,9 pour cent.
Hausse de 0,5 pour cent pour Fluxys Belgium qui a fait état d’une hausse de son chiffre d’affaires au sortir des six premiers mois de l’année, mais d’une baisse de son bénéfice net.
Banqup Group (ex-Unifiedpost), a annoncé avoir conclu, par l’intermédiaire d’une filiale, un partenariat stratégique avec Rentio afin d’intégrer directement des services financiers dans les activités de location. Une annonce qui permet au spécialiste de la digitalisation des factures pour entreprises de reprendre 2,5 pour cent.
Au rapport avec ses résultats semestriels, Hyloris Pharmaceuticals a perdu 3,2 pour cent. Selon Kepler Cheuvreux, “l’inflexion qui était espérée des revenus n’arrive pas”.
Chute de 15,5 pour cent pour Sequana Medical qui n’a réalisé aucun chiffre d’affaires au cours des six premiers mois de cette année, tandis que sa perte nette a augmenté de 65 pour cent à 18,3 millions d’euros. Tout comme Hyloris, Sequana s’est gardé de fournir des prévisions annuelles.