Fiesta en vue à Wall Street après l’accord “temporaire” entre Pékin et Washington

(ABM FN) La bourse de New York est donnée en forte hausse, les investisseurs saluant la détente dans les relations entre Pékin et Washington et un accord commercial de 90 jours sur les droits de douane. La perspective d’un apaisement entre l’Ukraine et la Russie et d’une trêve entre l’Inde et le Pakistan sont également de nature à soutenir la tendance.

De quoi permettre au S&P 500 de bondir de 3 pour cent dans les échanges électroniques et au Nasdaq de prendre même 4 pour cent.

Les négociations tenues ce week-end en Suisse se sont donc avérées fructueuses sachant qu’il a été confirmé ce lundi que les États-Unis et la Chine vont réduire leurs tarifs douaniers réciproques de 115 pour cent pendant au moins 90 jours.

Pour les importations de la plupart des produits chinois, les droits de douane américains seront ainsi ramenés de 145 à 30 pour cent et inversement de 125 à 10 pour cent.

“Les discussions ont été très intenses”, a commenté le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, ajoutant qu’après avoir pris les mesures susmentionnées, les parties établiront un mécanisme pour poursuivre les discussions sur les relations économiques et commerciales.

Ces discussions se dérouleront alternativement aux États-Unis et en Chine, mais pourraient également avoir lieu dans un autre pays, comme ce fut le cas en Suisse le week-end dernier.

Alors que la Deutsche Bank s’attendait à une réduction des taxes chinoises à 60 pour cent, la détente est donc bien plus forte que prévu. “Et nous pensons que c’est également mieux que ce que le marché avait anticipé en mars.  En bref, les actions pourraient augmenter davantage que les niveaux précédant le début de la guerre commerciale au début du mois d’avril”, anticipe la Deutsche Bank.

Les annonces sont essentiellement positives pour les actions américaines, ajoute la banque, selon qui que les tarifs douaniers étaient davantage négatifs pour les entreprises US que pour leurs consœurs européennes. 

“A court terme, les actions américaines bénéficieront donc davantage de ces nouvelles que les actions européennes”, selon la Deutsche Bank.

Pour sa part, l’économiste Luc Aben de Van Lanschot Kempen a prévenu qu’il restait “évidemment” attentif “à l’inconstance de l’administration Trump”.

En ce qui concerne l’agenda économique du jour, la séance s’annonce calme, en attendant l’inflation demain, suivie par l’évolution des prix à la production et des ventes au détail jeudi ou encore la confiance des consommateurs telle que mesurée par l’Université du Michigan vendredi.

Selon Luc Aben, en dépit d’un moral en berne, les consommateurs américains restent “très friands d’achats”.

L’économiste de Van Lanschot Kempen s’attend d’ailleurs à ce que les ventes au détail aient été solides en avril, à condition d’exclure certains facteurs perturbateurs, dont le pic notable des ventes de voitures en mars, qui a probablement résulté de l’anticipation des droits d’importation alors prévus, “un effet qui ne devrait pas se répéter”.

En ce qui concerne les chiffres de l’inflation attendus demain, Luc Aben note que la question est de savoir si les tarifs douaniers récemment imposés ont déjà un impact sur les prix.

Du côté des devises et du pétrole, l’euro chute à 1,11 dollar, tandis que le baril bondit de plus de 4 pour cent et que l’or chute de 3,5 pour cent.

Selon Goldman Sachs, le rebond du brut découlant de l’optimisme sur la politique commerciale sera temporaire, sachant que le scénario de base de la banque suppose que l’OPEP+ augmentera sa production une fois de plus en juillet.

Les valeurs à suivre à Wall Street

Les valeurs clairement exposées au conflit commercial sont attendues en forte hausse. On pense à Apple et Tesla données en hausse de plus de 6 et 8 pour cent. Nvidia est elle attendu en hausse de 4,4 pour cent à l’ouverture.

La séance s’annonce difficile en revanche pour les valeurs pharmaceutiques, Donald Trump ayant l’intention de réduire avec effet quasi immédiat les prix des médicaments sur ordonnance et des produits pharmaceutiques de 59 pour cent en moyenne par décret.

Selon Berenberg, il s’agit d’une nouvelle tentative pour faire baisser les prix des médicaments aux États-Unis dans le cadre du réseau complexe des remboursements aux États-Unis. Les analystes se posent toutefois de nombreuses questions quant à la mise en œuvre de ces plans qu’ils jugent alarmants.

“Nous estimons un impact de 20 à 70 pour cent si les prix en dehors des États-Unis sont pris comme référence”, anticipe Berenberg, qui considère Bristol-Myers comme l’une des entreprises les plus touchées par les réductions de prix. L’action perd 0,7 pour cent. Le laboratoire Eli Lilly devrait lui ouvrir en baisse de 3,3 pour cent.

Au rayon des résultats d’entreprises, Cisco, Walmart, Deere et Applied Materials sont notamment attendus au rapport cette semaine.


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