En vedette : qu’attendre de la nouvelle saison des résultats trimestriels?

(ABM FN) La saison des résultats débute cette semaine avec comme de coutume, les grandes banques US en ouverture de bal tandis que ASML, le producteur d’outils pour semi-conducteurs ainsi que Netflix, sont attendus au rapport.

En préambule, Ralph Wessels, stratège en investissement chez ABN AMRO, souligne que le marché table sur une croissance des bénéfices et du chiffre d’affaires des sociétés répertoriées dans le S&P 500 de respectivement 5,8 et 3,7 pour cent.

Pour l’indice paneuropéen Stoxx 600, l’analyste anticipe une baisse des bénéfices et des ventes de respectivement 0,2 et 3,0 pour cent, et note que les entreprises du vieux continent sont encore susceptibles de montrer une certaine faiblesse en termes de croissance cette année en raison des tarifs douaniers.

Simon Wiersma, stratège en investissement d’ING Investment Office, abonde dans le même sens en marge d’attentes “particulièrement basses” avec peu ou pas de croissance des bénéfices dans l’ensemble.

“Une exception positive à cette règle sera le secteur technologique dont les entreprises auront renoué avec une croissance notable au seconde trimestre”, anticipe-t-il, tandis que les biens de consommation durables auront fait en revanche beaucoup moins bien.

Vincent Juvyns, stratégiste chez ING Investment Office, s’attend lui à ce que le second semestre de l’année soit volatile, raison pour laquelle la banque orange privilégie une pondération “neutre” sur les actions en portefeuille.

Au niveau sectoriel, Vincent Juvyns a des préférences “claires”, à savoir la tech américaine et les financières, tant aux États-Unis qu’en Europe.

Plusieurs banques visent plus haut pour le S&P 500

On notera qu’à l’approche des résultats trimestriels, plusieurs banques ont relevé leurs objectifs de cours pour l’indice S&P 500 ces derniers jours. On pense à Bank of America qui vise désormais 6.600 points contre 5.600 précédemment.

“Il est dangereux de sous-estimer les entreprises américaines”, a ainsi averti Savita Subramanian, analyste de Bank of America.

Même son de cloche chez Goldman Sachs qui a relevé de 6.500 à 6.900 points son objectif sur l’inde vedette et qui s’attend à ce que les bénéfices par action de l’indice augmentent de 7 pour cent en 2025 et en 2026.

“Les prévisions de croissance des bénéfices pour 2026, le retour des baisses de taux de la Fed et le positionnement neutre des investisseurs plaident en faveur d’un potentiel de hausse supplémentaire pour le marché, tandis que le récent rallye, qui reste limité, se prolonge”.

Quid de l’impact de la guerre commerciale

David Kostin, stratège actions chez Goldman Sachs, souligne que la digestion des droits de douane sera “un processus graduel” et que les grandes entreprises semblent disposer d’un “coussin de sécurité grâce à l’accumulation de stocks avant l’augmentation des droits de douane”.

Et compte tenu des récents records du S&P 500, une nouvelle hausse serait conforme “à l’histoire” lorsque la Fed reprendra ses baisses de taux, conclut Goldman.

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