Dopé par Cofinimmo et UCB, le Bel20 a entamé le mois de mai sur les chapeaux de roue

(ABM FN) Alors que Wall Street évoluait en nette hausse au moment de la clôture européenne, le Bel20 s’est adjugé 1,4 pour cent ce vendredi à 4.493 points, après avoir renoué avec les 4.500 points en séance, une première depuis mars alors que ce même indice vedette avait plongé sous les 3.900 points début avril, au plus fort des incertitudes concernant la guerre commerciale.

A ce titre, des bruits de couloirs plutôt positifs ont soutenu les bourses ce vendredi, la Chine semblant disposée à négocier avec les États-Unis, tandis que l’UE pencherait également en faveur d’un accord avec le président Trump.

“Le ministère chinois du commerce a annoncé qu’il évaluait les propositions américaines en vue de négocier un accord, signalant une possible désescalade dans le conflit commercial actuel”, a relevé Naeem Aslam de Zaye Capital Markets.

“Cette évolution a réduit les inquiétudes des investisseurs quant à une nouvelle escalade”, selon l’analyste.

Pour le reste, les investisseurs avaient surtout rendez-vous avec le rapport sur l’état du marché de l’emploi américain.

Il en ressort que l’économie US a créé davantage d’emplois que prévu en avril, à savoir 177.000 postes nets contre 133.000 emplois anticipés en moyenne par les économistes, tandis que le taux de chômage est resté stable à 4,2 pour cent.

Si les économistes sont globalement d’avis que le marché du travail va s’affaiblir en raison de l’impact de la guerre commerciale, il était visiblement peut-être trop tôt pour constater une faiblesse significative déjà en avril.

James Knightley, économiste chez ING, s’attend ainsi à ce que le ralentissement de l’activité économique se traduise par un affaiblissement du marché de l’emploi cet été.

Du côté des devises et du pétrole, l’euro était bien orienté en début de soirée à 1,136 dollar, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord corrigeait de 1,1 pour cent, lesté par les craintes pour la demande mondiale, et ce alors que le cartel de l’Opep pourrait annoncer lundi revoir à la hausse sa production.

Fortunes diverses pour Cofinimmo et Colruyt

Logiquement Cofinimmo et Aedifica ont retenu l’attention alors que le second a annoncé hier soir une offre de rachat à un peu plus de 80 euros par action sur son homologue de l’immobilier de santé.

Alors que Cofinimmo a gagné 10,4 pour cent à 77,8 euros et qu’Aedifica a cédé 2,9 pour cent, les analystes de KBC Securities disent voir encore “beaucoup d’incertitudes concernant cette transaction”.

UCB confirme sa reprise en prenant encore 5 pour cent.

Cotation ex-dividende pour WDP qui a perdu en conséquence 5,4 pour cent.

Hors indice principal, Colruyt a plongé de 18 pour cent, durement sanctionné pour avoir revu à la baisse ses prévisions pour son exercice financier décalé 2024/25. En regard d’une baisse des ventes et d’un environnement concurrentiel sur le marché belge, le résultat d’exploitation sera légèrement inférieur et le résultat net bien inférieur au précédent exercice.

Mention spéciale en revanche à Kinepolis qui a bondi de 6,7 pour cent à plus de 32 euros et à DEME qui a pris 4,4 pour cent.

Du côté des small caps, Jensen s’est adjugé 4,9 pour cent, là où Ekopak a abandonné 5,2 pour cent.

Par ABM Financial News.
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