(ABM FN) L’Union européenne et les États-Unis ont communiqué davantage de détails sur les accords commerciaux annoncés le mois dernier, sans imposer de droits supplémentaires sur les voitures, les semi-conducteurs et l’industrie pharmaceutique.
Le mois dernier, un tarif commercial général de 15 pour cent avait déjà été convenu pour les exportations européennes vers les États-Unis. Dans le cadre de cet accord, Bruxelles s’était également engagée à acheter 750 milliards de dollars d’énergie américaine et à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis.
De nombreuses questions restaient toutefois en suspens, notamment concernant les tarifs applicables à certains secteurs spécifiques.
En outre, il a été convenu que les droits de douane pour l’Union européenne ne dépasseraient pas 15 pour cent pour les voitures, les semi-conducteurs, les produits pharmaceutiques et le bois.
À partir du 1er septembre, un tarif d’importation de base, applicable à tous les partenaires de l’OMC, de 15 pour cent ou plus, s’appliquera à un certain nombre de produits spécifiques de l’UE. Les produits concernés comprennent les ressources naturelles qui ne sont pas disponibles aux États-Unis, tous les avions et pièces détachées, ainsi que les médicaments génériques. Ces groupes de produits seront exemptés du régime supplémentaire de 15 pour cent.
Semi-conducteurs, produits pharmaceutiques et automobiles
Les droits dits “Section 232”, qui ont été imposés pour des raisons de “sécurité nationale”, resteront en vigueur, mais sont désormais plafonnés à 15 pour cent pour certains secteurs, dont l’industrie des semi-conducteurs et l’industrie pharmaceutique.
Cela devrait apporter un certain soulagement au marché, le président Trump ayant précédemment menacé d’imposer des droits beaucoup plus élevés, pouvant atteindre 100 pour cent, sur les semi-conducteurs. Les entreprises ont donc désormais la certitude que le plafond ne dépassera pas 15 pour cent.
Le secteur automobile sera également soumis à un tarif de 15 pour cent, alors qu’une taxe de 30 pour cent avait été évoquée précédemment. Cela signifie également une réduction de près de moitié des tarifs actuels, qui s’élèvent à 27,5 pour cent.
En contrepartie, il a été convenu que tous les produits industriels en provenance des États-Unis pourront être importés en Union européenne sans droits de douane. Bruxelles souhaite accorder un traitement préférentiel à un large groupe de produits agricoles américains, qui se traduira par des droits inférieurs à ceux actuellement en vigueur, voire nuls.
Il a de nouveau été fait référence aux investissements prévus dans les puces américaines pour l’intelligence artificielle, l’énergie et d’autres projets. Toutefois, aucun engagement ferme n’a été pris. Il s’agit pour l’instant d’intentions. En outre, l’UE a indiqué qu’elle avait l’intention d’augmenter considérablement ses achats de matériel militaire et de défense américain. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts visant à renforcer l’industrie européenne de la défense.
Les bourses européennes ont légèrement rebondi après cette annonce, mais restent dans le rouge.