(ABM FN) Au cours des prochaines années, la croissance économique en Belgique sera moins forte que prévu, “principalement en raison des changements politiques et de la détérioration de la conjoncture internationale”. C’est ce qu’a annoncé ce vendredi la Banque nationale de Belgique dans ses prévisions de printemps.
Selon la BNB, la croissance économique sera proche de 1 pour cent cette année et au cours des deux prochaines années. Il s’agit d’une prévision plus faible qu’à l’automne, selon la banque nationale, qui a revu ses prévisions à la baisse de plus d’un demi-point de pourcentage.
En 2024, l’économie belge a connu une croissance de 1,0 pour cent.
Récemment, l’inflation en Belgique est passée sous la barre des 3 pour cent, “même si elle demeure légèrement plus élevée que celle de la zone euro en raison de facteurs volatils tels que les prix de l’énergie et des denrées alimentaires”.
Toutefois, le renchérissement de l’euro rend l’importation d’autres matières premières et biens relativement moins chère, de sorte que l’inflation totale devrait rapidement retomber sous la barre des 2 pour cent au cours de l’automne, selon la Banque nationale.
En outre, grâce aux réformes attendues du nouveau gouvernement, le marché du travail belge pourrait créer 100.000 emplois supplémentaires au cours des prochaines années. C’est environ 10.000 de plus que dans les prévisions d’automne.
Les prévisions tiennent également compte pour la première fois des autres mesures prévues dans l’accord de coalition fédéral, mais malgré les mesures d’économie, le déficit budgétaire continuera d’augmenter pour atteindre 5,6 pour cent du produit intérieur brut en 2027. La dette publique s’élèvera à près de 113 pour cent du PIB en 2027.
Les nouvelles prévisions sont toutefois soumises à de grandes incertitudes, compte tenu de la politique commerciale américaine, a averti la banque centrale.
“Le scénario de base des présentes projections suppose la tenue de nouvelles négociations qui aboutiraient, pour l’Europe, à un relèvement de 10 points de pourcentage des droits de douane sur les exportations de marchandises vers les États-Unis en plus des droits existants, avec un maintien des exceptions actuelles, notamment pour les produits pharmaceutiques. L’hypothèse retenue est que l’UE ne prendra pas de mesures de rétorsion et que l’incertitude commerciale se dissipera progressivement”, a déclaré la BNB.