(ABM FN) Alors que Wall Street évoluait en ordre dispersé au moment de la clôture européenne, le Bel20 s’est adjugé 0,5 pour cent ce jeudi, renouant au passage avec les 4.600 points.
Si l’indice vedette a pu compter sur ses poids lourds KCB et Argenx, on retiendra de la séance que le statu quo monétaire de la BCE annoncé cet après-midi, certes largement attendu, n’a guère fait bouger les lignes sur les bourses.
Comme prévu, la Banque centrale européenne a donc opté pour le statu quo monétaire au sortir d’un cycle d’assouplissement entamé il y a près d’un an, avec un taux de dépôt qui reste donc à 2,00 pour cent.
Pour le cambiste de la Deutsche Bank, Mark Wall, la question est maintenant de savoir s’il s’agira d’une pause de courte ou de longue durée dans le processus.
“Cette pause pourrait-elle signifier que le taux directeur de 2 pour cent sera finalement le taux final de ce cycle d’assouplissement ?”, s’interroge ainsi l’économiste, selon qui l’incertitude reste grande.
A la question de savoir si une hausse des taux était envisageable, “rien n’est exclu” a commenté pour sa part Christine Lagarde en conférence de presse, et ce notamment dans le cas d’une hausse de l’inflation.
Et alors que l’euro évoluait sans direction claire en début de soirée à 1,177 dollar, Christine Lagarde a rappelé que la BCE peut lutter directement contre l’inflation avec sa politique monétaire, “mais qu’il n’en va pas de même pour la monnaie unique, sachant que les taux de change ne font pas partie du mandat de la Banque centrale”.
“Nous surveillons toutefois la situation”, a ajouté la femme forte de la BCE, alors que Luis de Guidos, vice-président de l’institution, a fait remarquer dernièrement qu’un taux de change supérieur à 1,20 dollar pourrait “poser problème à la Banque centrale”.
En parallèle, les marchés continuent d’attendre une issue favorable dans les négociations commerciales entre Washington et Bruxelles qui pourrait déboucher sur un tarif douanier de 15 pour cent sur les exportations à destination des Etats-Unis.
Du côté de l’énergie, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,5 pour cent en début de soirée.
Actions en hausse et en baisse
En hausse de 1,7 pour cent, KBC a surfé sur un vent sectoriel favorable en marge des résultats bien accueillis à Paris de BNP Paribas.
Sofina a perdu en revanche 1,5 pour cent, lesté par Kepler Cheuvreux qui a abaissé sa recommandation pour la holding à “Conserver” mais a relevé son objectif de cours à 293,00 euros.
Nouvelle séance difficile pour Melexis qui a abandonné 3,5 pour cent et qui souffre à nouveau d’un vent sectoriel défavorable, son concurrent STMicroelectronics ayant été sanctionné pour ses résultats.
Hors indice principal, Galapagos a plongé de 10 pour cent après avoir fait état d’un résultat net qui a fortement plongé dans le rouge au sortir des six premiers mois de l’année. La biotech a par ailleurs annoncé le renforcement de son équipe de direction avec l’arrivée de deux “cadres expérimentés dans le domaine des sciences de la vie” afin d’accélérer la transformation du laboratoire.
Bpost et Proximus, qui sont attendus au rapport demain, ont pris 3,5 et 2,6 pour cent.
Repli de 2,8 pour cent pour Econocom qui a fait état d’une nette hausse son chiffre d’affaires au premier semestre, tandis que son bénéfice net est tombé sous la barre du million d’euros. Le groupe informatique a par ailleurs vu sa dette augmenter en raison de l’acquisition de quatre entreprises du secteur audiovisuel.
Orange Belgium, qui a clôturé le premier semestre sur un chiffre d’affaires en baisse, mais une rentabilité en hausse, a gagne 2,0 pour cent. Et alors que l’opérateur a gagné des parts dans le mobile, il se veut davantage confiant pour l’ensemble de 2025.
Hausse de 2,9 pour cent pour Hybrid Software qui a fait état d’une baisse de 20 pour cent de son chiffre d’affaires au premier semestre. Malgré des conditions de marché difficiles, l’entreprise reste optimiste pour le reste de l’année.