(ABM FN) Attendu comme le juge de paix de la semaine boursière, le rapport sur l’évolution de l’inflation américaine publié ce mardi après-midi n’a pas révélé de grandes surprises, avec une inflation sous-jacente qui ressort certes légèrement supérieure aux attentes en juillet.
Pour l’économiste James Knightley d’ING, cela donne à la Réserve fédérale américaine la possibilité de baisser ses taux d’intérêt dans les mois à venir.
Il retient par ailleurs que l’impact des droits d’importation sur l’inflation est resté encore limité en juillet, tandis que que les chiffres montrent que les tarifs douaniers sont pour l’instant largement absorbés par les entreprises qui réduisent leurs marges bénéficiaires.
Certes, les composantes de l’indice PMI continuent d’indiquer une menace inflationniste persistante en raison de l’augmentation des droits d’importation, ajoute ING.
“Il est frappant de constater que les petits entrepreneurs américains ont du mal à répercuter les coûts en hausse sur leurs clients”, souligne James Knightley, se réferant aux données publiées ce mardi par la NFIB.
“Le pourcentage net des entreprises qui prévoient d’augmenter leurs prix au cours des trois prochains mois est ainsi passé de 32 à 28 pour cent”, fait remarquer l’économiste d’ING, selon qui de nombreux prix finiront par augmenter en raison des droits d’importation.
“Mais nous ne prévoyons pas que la pression inflationniste persiste”, note James Knightley.
Et alors que le marché US du travail semble s’affaiblir et que les prévisions de croissance du PIB ont été révisées de 2,5 pour cent en début de l’année à 1,5 pour cent, ING s’attend à ce que la Fed abaisse ses taux de 25 points de base en septembre, avant de procéder à des baisses similaires en octobre et en décembre.