(ABM FN) Alors que les marchés boursiers enregistrent des records successifs, les analystes de Bank of America mettent en garde contre une correction. C’est ce qui ressort d’un rapport publié ce vendredi par la banque américaine.
Bank of America prévoit une baisse de plus de 10 pour cent du Stoxx 600, qui devrait atteindre 490 points au premier trimestre 2026.
Selon la banque américaine, le ”marché haussier” actuel est vulnérable à la faiblesse des chiffres de l’emploi aux États-Unis.
“Qu’est-ce qui pourrait encore arrêter ce train ?” était, selon Bank of America, une question fréquemment posée lors de récentes réunions de la banque avec des investisseurs en Europe et aux États-Unis. Les investisseurs sont surpris par la vigueur persistante du marché et de la macroéconomie malgré les guerres commerciales et l’affaiblissement constant du marché de l’emploi américain.
La banque voit désormais des parallèles avec les marchés haussiers de 2000 et 2007, qui ont tous deux pris fin en raison de vents contraires sur le marché du travail américain.
Mercredi, les chiffres de l’ADP ont révélé que 32.000 emplois américains ont disparu en septembre. En août, ce chiffre était de 3.000. Ce dernier chiffre était une révision à la baisse. Initialement, une croissance de 54.000 emplois avait été annoncée pour août.
Normalement, ces chiffres auraient dû être confirmés cet après-midi par le rapport officiel sur l’emploi, mais en raison du “shutdown” du gouvernement américain, ce rapport ne sera pas publié.
Bank of America reconnaît que de nombreux investisseurs pensent que “cette fois-ci, c’est différent”. Ils soulignent la bonne santé des consommateurs, les investissements massifs dans l’IA et les gains de productivité comme tampons contre les problèmes sur le marché du travail. Ils s’attendent également à une intervention plus rapide des banques centrales que par le passé. “En bref, restez optimiste et ne posez pas trop de questions”, ont déclaré les analystes pour décrire le sentiment de nombreux investisseurs.
Les analystes de la banque américaine restent toutefois sceptiques. “Les niveaux de prospérité élevés […] et les investissements importants n’ont pas empêché le cycle de suivre son cours normal pendant la période des dotcoms”, ont-ils averti.
Selon Bank of America, les actions cycliques sont particulièrement vulnérables, plus que les secteurs défensifs.
Parmi les actions défensives, Bank of America privilégie les secteurs alimentaire et pharmaceutique, qui ont été durement touchés. En ce qui concerne les actions cycliques, les analystes voient surtout des risques à la baisse pour les valeurs financières et industrielles. La banque est également sur-pondérée dans les biens de luxe et la chimie.