What’s Cooking, favorite pour 2025

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La rédaction de Trends-Tendances Bourse vous présente, depuis le 9 décembre, chaque jour une ou deux de ses 10 actions de prédilection pour l’année prochaine.

L’année 2024 a permis à What’s Cooking (anciennement Ter Beke) de s’extraire du marasme dans lequel l’avait plongé une série de débâcles. Fin 2019, une contamination à la listeria dans l’une de ses usines lui avait causé un grave préjudice financier et réputationnel. Le groupe alimentaire s’en était à peine remis que l’envolée des coûts liée à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine plombait ses marges.

L’arrivée de Piet Sanders à la tête de l’entreprise en 2021 a marqué un nouveau départ. Le CEO a rebaptisé l’entreprise et mis l’accent sur de nouveaux domaines : la division plats préparés, deuxième pilier de l’entreprise après le pôle charcuterie, se focalise désormais sur les produits végétariens et les snacks.
Sur le plan financier, les résultats ont commencé à se redresser à partir de 2023.

Quel bilan tirer de 2024 ?

L’année constitue un tournant stratégique pour What’s Cooking, qui a vendu son pôle charcuterie. Pendant des décennies, l’activité a constitué le cœur de métier de Ter Beke ; sa vente va réduire de plus de 50 % le périmètre et le chiffre d’affaires (CA) du groupe, puisqu’elle assurait en 2023 464 des 832 millions d’euros de ventes. La division plats préparés, qui s’articule autour de la marque phare Come a Casa, a vu son CA passer de 110 millions d’euros en 2015 à près de 400 millions d’euros environ cette année. Cette hausse résulte d’une croissance organique, mais surtout d’acquisitions. Le produit net de la cession, 100 millions d’euros, permettra à What’s Cooking de passer à la vitesse supérieure.

Qu’attendre de 2025 ?

La direction est attendue au tournant : concrétisera-t-elle ses ambitions ? Sous pression ces dernières années, les marges des plats préparés sont en train de se redresser et pourraient bien dépasser les 10 %, comme avant la crise sanitaire. En 2023, la marge d’Ebitda était de 8,4 % ; au terme du premier semestre de 2024, elle était déjà remontée à 9,4 % en glissement annuel. La question est bien sûr de savoir comment l’entreprise va utiliser les liquidités issues de la cession. La direction a l’intention de miser à la fois sur la croissance organique et sur des acquisitions, avec prudence. Elle discutera également avec le conseil d’administration de la possibilité de reverser une partie de cet argent aux actionnaires par le biais d’un dividende spécial ou d’un rachat d’actions.

Pourquoi est-ce un favori ?

Le recentrage sur les plats préparés est une excellente nouvelle, vu la rentabilité, les flux de trésorerie et le potentiel de croissance supérieurs de cette activité. Le pôle a d’ailleurs vu sa croissance s’accélérer ces dernières années. Le CA a progressé de 9 % et le cash-flow d’exploitation, de 41 %, en 2023 : une belle performance que l’entreprise est parvenue à réitérer au premier semestre. La division exige aussi moins d’investissements pour la maintenance, et moins de fonds de roulement. Par conséquent, son cash-flow disponible est sain et offre une marge de manœuvre plus importante pour investir dans la croissance. Le cours de l’action a gagné plus de 60 % depuis janvier 2024. La nouvelle orientation du groupe pourrait alimenter son redressement, en particulier lorsque la vente de la division charcuterie sera finalisée et que l’on connaîtra plus précisément les investissements à réaliser et la part reversée aux actionnaires. A l’inverse, si la reprise s’essoufflait, une sortie de la cote ne serait pas à exclure.

Conseil : acheter

Risque : moyen

Rating : 1B

Cours : 107,0 euros

Ticker : WHATS BB

Code ISIN : BE0003573814

Marché : Euronext Bruxelles

Capit. boursière : 202 millions EUR

C/B 2024 : 10

C/B attendu 2025 : 10

Perf. cours sur 12 mois : 57 %

Perf. cours depuis le 1/1 : 61 %


Rendement du dividende : 5 %

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