Stagnation du chiffre d’affaires de Van de Velde
Après s’être redressée à l’issue des confinements, l’action du fabricant de lingerie est à la peine depuis la mi-2022. Le manque de confiance des consommateurs dans l’avenir y est pour beaucoup. Alors que le chiffre d’affaires demeurait stable, à 211 millions d’euros, l’an dernier, le bénéfice net plongeait de 8,7 %.
Le chiffre d’affaires avait pourtant gagné plus de 4 % au premier semestre, mais cette progression s’expliquait par le net rattrapage du balnéaire, lui-même dû à la reprise des voyages. Le second semestre ne pouvant traditionnellement pas compter sur cette ligne de produits, le chiffre d’affaires a accusé un léger recul. Les ventes aux détaillants partenaires, le principal canal commercial de Van de Velde, ont particulièrement laissé à désirer. Pour Karel Verlinde, le CEO, les partenaires ont été surpris par la chute de la confiance des consommateurs en 2022 ; ils ont accumulé des stocks, que la lenteur de la reprise de la fréquentation des magasins a encore accentués en 2023. Cette accumulation a d’ailleurs touché l’ensemble du marché de la mode. La légère amélioration désormais constatée, ajoute le CEO, devrait se traduire à partir du second semestre par une reprise des commandes en provenance de ce canal. Les ventes réalisées par les boutiques physiques et en ligne du groupe ont en revanche progressé de 10,6 %. Ensemble, ces deux derniers canaux représentent un quart environ de son chiffre d’affaires. Selon le CEO toujours, l’augmentation de leur chiffre d’affaires démontre l’efficacité de la stratégie omnicanal de Van de Velde.
Le groupe n’a pas fourni de chiffre d’affaires prévisionnel pour cette année mais a en revanche annoncé la relance de la marque Andres Sarda sous le nom de Sarda. Il avait acquis cette marque espagnole en 2008 pour en faire son troisième fleuron, aux côtés de Prima Donna et de Marie Jo. Sarda s’adresse aux femmes actives en quête d’une lingerie simple qui mette les formes du corps naturellement en valeur, expose Céline Soto Perez, la directrice marketing. Sarda devrait pouvoir assurer, d’ici cinq ans, une part importante du chiffre d’affaires consolidé. Un budget de quelque deux millions d’euros sera alloué à sa commercialisation.
Bien que le chiffre d’affaires se soit maintenu en 2023, le flux de trésorerie d’exploitation à périmètre comparable (hors acquisitions et cessions) a cédé 2,3 %. Les conséquences de l’inflation des salaires et des coûts des matières premières ainsi que de la baisse des volumes écoulés ont été en grande partie compensées par des hausses de prix et une bonne maîtrise des coûts. Le bénéfice net a chuté de 8,7 %, en raison principalement de la perte de 2,3 millions d’euros actée sur les 26,6 % de participation dans l’américain Top Form.
Le bilan de Van de Velde reste très sain et les flux de trésorerie permettent à la direction d’augmenter le dividende de 5,5 %, à 2,4 euros par action. Un nouveau programme de rachats d’actions, d’une valeur de 15 millions d’euros, a par ailleurs été annoncé.
Conclusion
La stagnation du chiffre d’affaires est préjudiciable au cours. Les partenaires se débattent toujours avec les stocks élevés accumulés durant une année 2022 difficile, mais les commandes devraient s’accélérer à partir du second semestre de cette année. Dans l’intervalle, Van de Velde offre à l’investisseur un rendement en dividende de 7 %, ce qui est plus qu’appréciable. Nous maintenons notre recommandation d’achat.
Conseil : acheter
Risque : moyen
Rating : 1B
Cours : 34 euros
Ticker : VAN:BB
Code ISIN : BE0003839561
Marché : Euronext Bruxelles
Capit. boursière : 452 millions EUR
C/B 2023 : 13
C/B attendu 2024 : 13
Perf. cours sur 12 mois : -4 %
Perf. cours depuis le 01/01 : -1 %
Rendement du dividende : 7 %
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici