Orange Belgique voit la concurrence s’intensifier

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Il faudra attendre le 19 juillet pour découvrir les chiffres semestriels d’Orange Belgique. L’action, en tout cas, a déjà gagné près de 10 % de sa valeur sur les six premiers mois de l’année.

S’agissant de l’intégralité de 2023, l’entreprise a présenté des chiffres d’exploitation meilleurs que prévu. Elle a finalisé l’an passé l’acquisition du wallon Voo, ce qui lui a permis de voir son chiffre d’affaires (CA) progresser de 4,6 %, à 1,75 milliard d’euros, et son résultat d’exploitation brut après charges sur dettes locatives, ou Ebitdaal, de 0,3 %, à 451,3 millions d’euros, au-delà de la fourchette prévisionnelle de 430-450 millions. L’entreprise a gagné 111.000 clients mobiles et en comptait 3,32 millions au 31 décembre, contre près d’un million dans le segment du câble (+5,5 %). Mais Digi, le 4e opérateur télécom sur le marché belge, lancera ses offres cet été. Il faudra patienter pour savoir à quel point il mettra sous pression les marges des trois autres. Telenet a pour sa part récemment (re)lancé la marque à prix cassés Base, grâce à laquelle il proposera la TV et l’internet fixe en plus de la téléphonie mobile.

L’Ebitdaal de 515-535 millions d’euros que prédit Orange Belgique pour 2024 est supérieur aux attentes. Les synergies découlant de sa fusion avec Voo devraient être importantes. Mais il ne reversera pas un dividende de sitôt. En raison de l’acquisition, sa dette nette s’élevait à 2,22 milliards d‘euros, soit à plus de 4 fois l’Ebitdaal attendu, fin décembre. Les charges d’intérêt ont naturellement augmenté elles aussi. 


Seules 10 % des actions Orange Belgique sont librement négociables. La société mère, la française Orange, en détient près de 70 %, l’intercommunale wallonne Nethys, 11 % et un fonds d’investissement, 9,3 %. Il y a fort à parier qu’Orange mère cherchera une nouvelle fois à retirer sa fille de la cote.

Conclusion

Sa dette élevée est le talon d’Achille d’Orange Belgique. L’intensification de la concurrence au second semestre compliquera la situation. Le très faible flottant confère à l‘action une touche spéculative, mais cela ne suffit pas à en recommander l’achat. D’autant qu’elle se négocie à près de 6 fois l’Ebitdaal projeté, ce qui est plus élevé que Proximus, qui offre en outre un rendement attrayant. Nous la conserverions, mais nous lui préférons pour l’heure Proximus, en Belgique.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

Cours : 14,7 euros

Ticker : OBEL BB

Code Isin : BE0003735496

Marché : Euronext Bruxelles

Capit. boursière : 880 millions EUR

C/B 2023 : 20,5

C/B attendu 2024 : 15,5

Perf. cours sur 12 mois : +4 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +9 %

Rendement du dividende : –

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