Atenor : le désendettement se poursuit

© Getty Images

Le résultat d’exploitation (Ebit) de 2024 sera positif, en dépit de la hausse des charges financières, grâce à sept projets qui réduiront la dette nette.

A chaque nouvelle publication du promoteur immobilier, analystes et investisseurs s’intéressent avant tout au désendettement d’Atenor. L’entreprise revient en effet de loin et s’attelle à remonter la pente. En 2023, l’action avait abandonné trois quarts de sa valeur et Atenor avait mené une importante augmentation de capital (180 millions d’euros). Rien de réjouissant pour les actionnaires. Mais c’est en partie grâce à cette opération que la dette a pu être réduite. Elle est passée de 867,5 millions d’euros fin 2022 à 807,0 millions fin 2023. Et le désendettement se poursuit. A la mi-2024, la dette financière nette s’élevait à 756,7 millions d’euros. Les fonds propres ont stagné. De 273,6 millions d’euros fin 2022, ils étaient passés à 344,3 millions fin 2023 et s’élevaient fin juin 2024 à 342,7 millions (7,83 euros par action). Et si le ratio de solvabilité a progressé, de 24,0 % fin 2022 à 29,9 % fin 2023 et à 31,2 % fin juin 2024, ce n’est que grâce à la baisse de la dette nette. La trésorerie s’est hissée de 25,2 millions fin 2022 à 47,5 millions fin 2023 et à 55,4 millions mi-2024. La situation financière est donc beaucoup moins désastreuse qu’elle ne l’était il y a six ou 12 mois. Elle reste et restera cependant un gros point d’attention pour la direction d’Atenor comme pour les analystes et les investisseurs.

De 146,86 millions d’euros au premier semestre, les revenus d’exploitation sont très diversifiés. Une première part provient de cessions de projets (Realex, projets résidentiels City Dox et Twist, projet Am Wehrhahn, projet Au Fil des Grands Prés), une deuxième, de la gestion de projets reçus de sociétés partenaires et une troisième, des revenus locatifs de divers projets (Nysdam, Baker Street I, Arena Business Campus A, etc.). Ainsi la perte de 38,4 millions d’euros du premier semestre de 2023 s’est-elle muée en un bénéfice d’exploitation de 22,8 millions cette année. Les charges financières élevées ont donc pu être supportées et le bénéfice net consolidé s’est élevé à 0,23 million d’euros, ou 0,01 euro par action.

Le portefeuille immobilier compte aujourd’hui 33 projets, répartis sur 1,24 million de mètres carrés, dans 10 pays et 14 villes. Fin 2023, la part des bureaux était de 54 %, celle des logements (appartements), de 39 % et celle des autres types de biens (essentiellement des commerces), de 7 %.

Atenor avait achevé l’exercice 2023 sur une perte particulièrement lourde (-107,1 millions d’euros, ou -2,45 euros par action après l’augmentation de capital, ou ​​​​​​​encore, -10,60 euros par action sur la base du nombre moyen pondéré d’actions en circulation sur l’exercice). Mais pour cette année, la direction pronostique un résultat d’exploitation (Ebit) positif, en dépit de la hausse des charges financières, grâce à la réalisation de sept projets qui devraient réduire la dette nette consolidée de 150 millions d’euros (-50,3 millions au 30 juin).

Conclusion

Plus encore que d’autres valeurs immobilières, l’action Atenor a besoin d’un environnement de taux plus favorable et de la confirmation d’un cycle de taux d’intérêt baissier, pour se redresser. Pour cette raison, mais également à cause de la dette du promoteur, l’action présente un risque supérieur à la moyenne. Notre objectif de cours pour les 12 à 24 prochains mois repose sur les capitaux propres (7,83 euros par action à fin juin).

Conseil : acheter

Risque : élevé

Rating : 1C

Cours : 5,60 euros

Ticker : ATEB BB

Code ISIN : BE0003837540

Marché : Euronext Bruxelles

Capit. boursière : 249,32 millions EUR

C/B 2023 : –

C/B attendu 2024 : 20

Perf. cours sur 12 mois : -44 %

Perf. cours depuis le 01/01 : -23 %

Rendement du dividende : –

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content