La signature de contrats liés à l’IA a dopé Oracle
En dépit de trimestriels mitigés, l’action a bondi : tout ce qui touche de près ou de loin à l’IA, en l’occurrence la conclusion d’une trentaine de contrats, a actuellement le vent en poupe.
Au dernier trimestre de son exercice décalé (clos fin mai), le chiffre d’affaires (CA) et le bénéfice d’Oracle ont déçu les attentes. A 14,3 milliards de dollars, le CA n’a augmenté que de 3 % en glissement annuel et est inférieur de près de 300 millions de dollars au consensus. Quant au bénéfice par action, à 1,63 dollar, il est plus modeste qu’un an plus tôt (1,67 dollar) et qu’attendu (1,65 dollar). Et bien qu’en outre tant les ventes de licences de logiciels classiques que celles de licences cloud (Cloud Applications) aient baissé, l’action a bondi de plus de 10 %, à un cours record. Les investisseurs ont en effet apprécié d’apprendre que la division Cloud Infrastructure avait enregistré une croissance de 42 %. Sur l’exercice, la croissance de son CA a dépassé 50 %, et Oracle s’attend à ce qu’elle soit plus vigoureuse encore en 2025. Si dans ce domaine, Oracle est un acteur relativement modeste que devancent Amazon, Microsoft et Google, il profite néanmoins de la pénurie d’infrastructures cloud actuelle, due à l’essor fulgurant de l‘IA générative : au 4e trimestre, il a conclu 30 contrats liés à l’IA (notamment avec xAI, OpenAI et Google), d’une valeur totale de 12 milliards de dollars. Au 31 mai, la valeur du carnet de commandes s’élevait à 98 milliards de dollars (+44 % en un an). Pour le trimestre en cours, Oracle vise une hausse de 6-8 % de son CA et de 11-15 % de ses bénéfices. Pour l’exercice, il pronostique une croissance d’au minimum 10 % de son CA. Le flux de trésorerie disponible a augmenté de 39 % en un an, à 11,8 milliards de dollars, mais Oracle allouera cette année quelque 14 milliards à la construction de nouveaux centres de données. Sa dette nette s‘élève à plus de 76 milliards de dollars.
Conclusion
A 23 fois le bénéfice attendu et 8 fois le CA, l’action s’échange 35 % au-dessus de sa moyenne des cinq dernières années. A conserver ; la croissance progresse certes, mais sera-ce encore le cas, lorsque les grands acteurs du secteur auront achevé leurs extensions d’infrastructures cloud ? De meilleures occasions de prendre une position dans Oracle se présenteront encore.
Conseil : conserver/attendre
Risque : moyen
Rating : 2B
Cours : 144,64 dollars
Ticker : ORCL US
Code ISIN : US68389X1054
Marché : NYSE
Capit. boursière : 398 milliards USD
C/B 2024 : 26
C/B attendu 2025 : 23
Perf. cours sur 12 mois : +18 %
Perf. cours depuis le 01/01 : +37 %
Rendement du dividende : 1,1 %
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