Disney: de la restauration à la refonte du Royaume enchanté

© Getty Images

Nous sommes convaincus de la capacité de Disney à redevenir aussi rentable qu’avant. Le groupe passe ses dépenses au peigne fin: il va voir son flux de trésorerie disponible augmenter et va accroître ses investissements dans les segments à plus fort rendement.

Tout au long de l’année, le ratio cours/bénéfice (C/B) de Disney a fluctué entre 30 et 40, un niveau élevé pour une entreprise bien établie! Elle doit ce ratio a ses trop lourds investissements dans des acquisitions et dans le développement et l’expansion de nouvelles plateformes (Disney+, par exemple). Mais cette période de dépenses incontrôlées est révolue: chaque dollar économisé contribue désormais à la croissance du bénéfice net. Par conséquent, le ratio C/B va baisser. C’est pourquoi nous accordons actuellement plus d’attention à son rapport cours/chiffre d’affaires (CA). Lequel était de 1,5 en pleine crise sanitaire, niveau auquel il était revenu à la fin du mois d’octobre. Les marchés boursiers s’étant repris début novembre et les trimestriels de Disney s’étant révélés meilleurs que prévu, le ratio cours/CA est remonté à 1,7, mais encore bien en deçà de la moyenne des cinq dernières années, à savoir 2,3. Ce ratio ne parlera qu’à ceux qui, comme nous, jugent Disney capable de redevenir aussi rentable qu’avant.

Au début de cette année, le CEO, Robert (“Bob”) Iger, a annoncé que Disney entendait économiser 5,5 milliards de dollars par an. Au trimestre dernier, cet objectif a été relevé à 7,5 milliards. D’après Bob, le flux de trésorerie disponible pourrait atteindre 8 milliards de dollars en 2024. Dès lors que la capitalisation boursière actuelle de Disney+ est de 160 milliards, ce flux représenterait donc 5% du cours de l’action l’année prochaine. Il est dès lors intéressant d’investir dans Disney. D’autant plus que l’action nous paraît aussi bon marché qu’elle l’était durant la pandémie, les économies de coûts n’ayant aucune répercussion sur le plan opérationnel, comme l’ont montré les trimestriels. En outre, un gain de 7 millions d’abonnés, alors que les attentes étaient beaucoup plus faibles (+2,7 millions d’abonnés), est plutôt un bon signe. Autre point appréciable, Disney réduit ses investissements dans le streaming, pour les doubler (à 6 millions de dollars) dans la division Experience (les parcs et les bateaux de croisière), plus rentable. Le CA de cette dernière division a progressé de 12% en glissement annuel.

Les bénéfices croissant et la dette diminuant, le ratio d’endettement (dette financière nette/Ebitda) s’est amélioré, de 3,6 à 3,1 en un trimestre. Comme sa dette arrivera à échéance dans 13 ans en moyenne, le groupe ne sera affecté par les hausses de taux d’intérêt de la Fed qu’avec un décalage considérable.

Conclusion

Nous continuons de considérer Disney comme une valeur prometteuse. Elle fait partie de nos favorites. A notre estime, le groupe affinera encore la stratégie qu’il a adoptée en 2023. Aucune raison, donc, de modifier notre conseil.

Conseil: acheter

Risque: moyen

Rating: 1B

Cours: 94,15 dollars

Ticker: DIS US

Code ISIN: US2546871060

Marché: NYSE

Capit. boursière: 172,27 milliards USD

C/B 2022: 38

C/B attendu 2023: 30

Perf. cours sur 12 mois: +2%

Perf. cours depuis le 01/01: +8%

Rendement du dividende: –

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content