Aker BP, pour miser sur une hausse des prix du pétrole
Aker BP est l’une de nos 10 valeurs favorites pour 2024. A compter d’aujourd’hui, nous vous en dévoilerons deux par jour.
Aker BP est un ambitieux producteur norvégien de pétrole et de gaz actif exclusivement au large de son pays (sur le plateau continental). Le groupe est né en 2016 de la fusion de Det Norske avec la branche pétrolière norvégienne de BP, BP Norge. Dès après cette opération, le célèbre fonds d’investissement norvégien Aker ASA (dont le principal actionnaire est Kjell Inge Rokke) est entré dans le capital d’Aker BP (part de 21 %). En 2022, c’est la non moins connue famille Lundin qui y entra (part de 14 % par le biais de Nemesia), quand Aker BP racheta les actifs pétroliers et gaziers du suédois Lundin Energy. Aker ASA, BP (16 %) et la famille Lundin détiennent ensemble la moitié du capital d’Aker BP. De nombreuses transactions ont contribué à en accroître la production, mais grâce au rachat de Lundin, le groupe l’a vue plus que doubler. Il doit ce bond au gigantesque gisement pétrolier et gazier Johan Sverdrup (part d’Aker BP passée de 11,6 à 31,6 % lorsqu’il a racheté Lundin), qui, depuis le démarrage de la phase 2, fin 2022, lui apporte chaque jour quelque 240.000 barils d’équivalent pétrole (bep). Le groupe s’attend à un nouveau bond à compter de 2027, après une période de transition. Il vise par ailleurs la neutralité carbone d’ici à 2030.
Quel bilan tirer de 2023 ?
En marge de la présentation des résultats du 3e trimestre, le groupe a relevé pour la deuxième fois la fourchette prévisionnelle de production quotidienne moyenne pour 2023, à 455.000 à 465.000 bep (au départ : 430.000 à 460.000 bep, à un coût de production moyen de 7 à 8 dollars par baril), et abaissé, pour la deuxième fois également, le coût de production prévisionnel moyen du bep, à 6 à 6,5 dollars. C’est surtout grâce à l’acquisition de la participation de 20 % de Lundin dans Sverdrup et à une hausse inattendue de la production – le projet Kobra East & Gekko est entré en production fin octobre, cinq mois plus tôt que prévu – qu’Aker BP a pu revoir ses pronostics à la hausse. Quatre projets de plus petite taille démarreront entre 2023 et 2025. Le groupe continue d’investir dans l’exploration, ce qui lui a permis de faire deux nouvelles découvertes cette année.
Qu’attendre de 2024 ?
La production devrait légèrement décliner par rapport à 2023, mais les coûts, demeurer faibles, à l’instar des émissions de CO2. Aker BP s’attellera à faire avancer ses nouveaux projets, Hanz (démarrage en 2024) et Tyrving (en 2025). Deux autres, bien plus importants, entreront en production en 2027 : Valhall (investissement de 5,5 milliards de dollars) et Yggdrasil (10,7 milliards). Conformément à la politique d’Aker BP, le dividende devait être accru de 5 %, à environ 2,31 dollars par action, soit un rendement brut de plus de 8 %.
Pourquoi est-ce un favori ?
Après leur chute de ces derniers mois, d’environ 90 à 70 dollars le baril, nous nous attendons à ce que les cours du pétrole se redressent. Il est évident que les pays producteurs de pétrole continueront à en soutenir les prix en limitant leur production. En outre, tôt ou tard, les Etats-Unis devront reconstituer leurs réserves stratégiques, historiquement basses. Seule une grave récession pourrait contrecarrer ce scénario. Aker BP profitera pleinement du redressement des prix, puisque le pétrole représente quelque 85 % de sa production. C’est en outre parce qu’un investissement en NOK, devise que devrait soutenir la progression des cours du pétrole, diversifiera le portefeuille, que nous avons choisi Aker BP et non pas Schlumberger.
Conseil : acheter
Risque : moyen
Rating : 1B
Cours : 300,1 couronnes
Ticker : AKERBP NO
Code ISIN : NO0010345853
Marché : Oslo
Capit. boursière : 188 milliards NOK
C/B 2022 : 9,6
C/B attendu en 2023 : 8,3
Perf. cours sur 12 mois : +1 %
Perf. cours depuis le 01/01 : -4,6 %
Rendement du dividende : 8,1 %
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