Actions à dividende néerlandaises : les meilleurs choix

La saison des versements de dividendes approche en Europe. La saison des versements de dividendes approche en Europe.

Alors que la plupart des entreprises néerlandaises cotées ont déjà présenté leurs résultats, nous détaillons ici le calendrier de versement (annuel, pour la plupart, mais parfois semestriel ou trimestriel) et passons en revue les plus grandes surprises et les plus grandes déceptions en matière de dividendes.

Les bonnes surprises

En matière de dividendes, le cru 2025 est placé sous le signe des bonnes nouvelles, plus nombreuses que les mauvaises. Un nombre important d’entreprises relèvent aussi les dividendes (souvent, de plus de 10%). La palme revient à Heijmans, qui a extrêmement bien performé en Bourse ces dernières années, avec une hausse de 160% du cours en 2024 et déjà une avancée de 29% depuis le début de l’année. Cet acteur de la construction versera un dividende record de 1,64 euro par action (+84%), qui se traduit, malgré le bond du cours, par un rendement de dividende de plus de 4%. Son homologue sectoriel BAM relève lui aussi son dividende de 25%, à un sommet de 0,25 euro par action.

Le dividende augmente aussi de manière notable chez Unibail-Rodamco-Westfield (immobilier), qui verse de nouveau un dividende depuis l’an dernier. Ce dernier va passer de 2,50 à 3,50 euros par action en 2025 (+40%). La croissance des dividendes est aussi remarquable chez Arcadis (+18%), qui relève son versement de plus de 15% pour la troisième fois en quatre ans, KPN (+13,3%, contre +4 à 5% les années précédentes) et Heineken (+7,5%, à un nouveau record de 1,86 euro par action).

Par ailleurs, Fugro a recommencé à verser un dividende l’année dernière et l’augmentera de 87,5% en 2025, à 0,75 euro brut par action en 2025. JDE Peets, qui a versé 0,70 euro brut par action pendant quatre années, relève pour la toute première fois son dividende à 0,73 euro.

Les déceptions

Sans surprise, PostNL multiplie les mauvaises nouvelles concernant le dividende. Nous avions déjà mis en garde le lecteur, ces dernières années, sur la faiblesse du dividende, qui est continuellement abaissé, même si l’action génère toujours un rendement de dividende élevé du fait du plongeon de son cours. PostNL n’est pas une action à dividende, mais un investissement hautement spéculatif et imprévisible – aux antipodes du portefeuille de dividendes que nous proposons, qui se distingue par des titres assortis d’un dividende croissant, tirant le cours vers le haut.

En 2024, le dividende de PostNL est donc réduit de 22%, à 0,07 euro brut par action. Il a reculé de 83% en quatre ans. Le cours a quant à lui abandonné près de 70% sur les 10 dernières années. Prudence, donc, pour les investisseurs axés sur les dividendes : sur le long terme, la tendance est négative. PostNL versera un dividende final de 0,04 euro brut le 17 avril ; il pourrait s’agir du dernier versement pendant un moment, même si le groupe a indiqué le mois dernier qu’il avait l’intention de verser un dividende en 2025.

En matière de dividendes, le cru 2025 est placé sous le signe des bonnes nouvelles, plus nombreuses que les mauvaises.

Autre déception : DSM-Firmenich maintient son dividende à 2,50 euros bruts par action depuis cinq ans – un statu quo qui interpelle, alors même que d’autres acteurs sectoriels augmentent le leur et que la société affiche un généreux cash-flow disponible, qui continuera de croître dans les années à venir. La direction a toutefois préféré opter pour un nouveau programme de rachat d’actions.

Jadis réputée pour la hausse régulière des dividendes, DSM avait sa place dans le portefeuille des investisseurs ciblant les titres à dividende néerlandais. Son cours n’a pas non plus évolué depuis des années. Sur les 2,50 euros par action que DSM verse cette année, 1,44 euro provient des réserves d’apport en capital, avec exonération d’impôt. Le solde (1,06 euro) est soumis à une retenue à la source brute de 35% au titre de l’impôt suisse sur les dividendes.

Randstad fait aussi partie des mauvais élèves. Contrairement à l’année dernière, aucun dividende extraordinaire ne sera versé ; le dividende ordinaire est réduit de 29% à 1,62 euro brut, soit tout de même un rendement brut du dividende de plus de 4%. Parmi les autres sociétés qui ont réduit leur dividende par rapport à l’année précédente figurent TKH Group (-11,8%), ABN Amro (-10,6%), ING (-4,2%) et AMG Critical Materials (-33,3%).

Outre DSM, Aalberts, Brunel, Kendrion, Nedap et Philips ont opté pour un dividende stable. AkzoNobel, autrefois champion du dividende, n’a pas augmenté son dividende depuis des années ; cela fait quatre ans que la société verse un dividende brut annuel de 1,98 euro. Le cours n’a guère bougé depuis dix ans et le rendement de dividende, à 3,3%, n’offre qu’une maigre consolation.

Les actions à dividende en devises

Certaines sociétés annoncent leur dividende dans une autre devise, mais le versent finalement en euros. C’est le cas de SBM Offshore (dividende de 0,88 dollar par action en 2024) et bien sûr des géants ayant choisi de partir pour le Royaume-Uni : ces derniers communiquent le montant du dividende en livres sterling (RELX et Unilever) ou en dollars (Shell) et les convertissent en euros ultérieurement.

Enfin, certaines actions ont décidé de cesser complètement le versement d’un dividende en 2025 ; c’est notamment le cas de Flow Traders. OCI, champion des dividendes ces dernières années (14,5 euros bruts par action en 2024) n’a encore rien annoncé pour cette année.

Les meilleures actions néerlandaises à dividende

Comme l’année dernière, nous présentons dans le tableau ci-dessous quatre actions destinées aux investisseurs à long terme, qui versent des dividendes depuis longtemps et les augmentent régulièrement.

Le quatuor de l’année dernière (ASML, Ahold Delhaize, Wolters-Kluwer et NN Group) a généré un rendement de 9%, principalement en raison de la forte baisse d’ASML (-26%), qui a gommé les belles avancées de NN Group (+32%) et Ahold (+29%).

Comme les années précédentes, le champion néerlandais du versement de dividendes est Wolters Kluwer, qui a augmenté son dividende de plus de 10% pendant sept années consécutives et est en bonne voie pour obtenir le statut d’aristocrate du dividende (un terme qualifiant les sociétés qui relèvent leur dividende chaque année pendant au moins 25 ans).

L’assureur NN Group, qui associe forte hausse du dividende et rendement de dividende très élevé, reste également l’un de nos favoris pour 2025. Entrent dans le classement ASMI (lire aussi l’encadré) et l’assureur ASR Nederland, qui talonne NN Group en termes de dividende et augmente le sien depuis huit années consécutives (contre 10 pour NN Group). Les deux nouveaux venus brillent par l’association d’un dividende élevé et d’une belle croissance annuelle.

Les dividendes exceptionnels (supplémentaires)

Depuis le début de l’année 2025, seule une société a annoncé un dividende exceptionnel (supplémentaire) : Van Lanschot Kempen versera 1,40 euro par action en juin, quelques semaines après le versement du dividende ordinaire (en espèces) de 2,75 euros brut par action. L’établissement financier se distingue par ses dividendes élevés. Outre le dividende exceptionnel, versé pour la troisième fois en 2025, le dividende ordinaire augmente de 37,5%, à 2,75 euros bruts (un nouveau record), soit un rendement de dividende total de près de 9%. Rien de surprenant, donc, à ce que l’action culmine. Randstad sera cotée ex-dividende le 28 mars 2025, lançant la saison : en avril et mai, la plupart des actions sont cotées ex-dividende aux Pays-Bas .

Les meilleures actions dans les semi-conducteurs

Le secteur des semi-conducteurs se distingue par sa politique de dividendes particulière. ASML présente le meilleur historique, avec 15 années consécutives d’augmentations. La croissance du dividende a toutefois énormément ralenti ces dernières années, avec seulement 5% d’augmentation au cours des trois dernières années. C’est décevant pour un titre de croissance comme ASML, surtout alors que le rendement du dividende est inférieur à 1%. Le groupe pourrait facilement augmenter davantage le dividende, mais a choisi de ne pas le faire.

Besi est aussi un cas à part : les dividendes varient en fonction des résultats. Après une baisse significative ces deux dernières années, le dividende augmentera de 1,4%, pour atteindre 2,18 euros en 2025. ASMI reste le fleuron, avec un dividende qui reste stable ou augmente de manière significative, même les mauvaises années. En termes de croissance des dividendes et d’évolution du cours, ASMI a largement distancé les deux autres acteurs susmentionnés ces dernières années.

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