Pascal Vermeulen, d’Unilever à l’agence Climact
A l’université, on ne nous a quasiment jamais parlé du climat et de la biodiversité. A l’époque, ces questions étaient réservées à quelques cercles scientifiques”, confie Pascal Vermeulen.
“A l’université, on ne nous a quasiment jamais parlé du climat et de la biodiversité. A l’époque, ces questions étaient réservées à quelques cercles scientifiques.” A la sortie de ses études d’ingénieur commercial (UCLouvain) en 1990, Pascal Vermeulen n’avait donc pas placé les préoccupations environnementales en tête de ses choix professionnels. Il a rejoint le géant de la distribution alimentaire Unilever, où il est resté 13 ans. La question s’est toutefois installée progressivement jusqu’au jour où il a retrouvé deux vieux amis, Hugues de Meulemeester et Dimitri Mertens, qui souhaitaient lancer un projet entrepreneurial pour répondre aux enjeux climatiques. L’agence Climact était née et les trois comparses y officient toujours, 14 ans plus tard.
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“Ce fut un double grand écart, explique Pascal Vermeulen. Je travaillais sur des sujets que je maîtrisais bien, au sein d’une grosse structure avec plein de process. Et on se retrouvait tout d’un coup à trois dans un petit bureau à traiter de cette question du climat, que nous ne maîtrisions pas vraiment. Nous étions très idéalistes.” Mais le trio a eu raison de tenter l’aventure car Climact a bien grandi depuis. L’agence occupe aujourd’hui une vingtaine de personnes et a été sélectionnée parmi les Gazelles de Trends-Tendances. “Comment être crédible face à un client, gérer des projets et des équipes: tout cela, je l’avais appris chez Unilever et cela me fut très utile pour Climact, poursuit Pascal Vermeulen. Je reste très reconnaissant pour ces années passées chez Unilever.”
Climact est longtemps restée une petite agence. Ce n’est que ces toutes dernières années, à mesure que le monde entrepreneurial prenait conscience de l’urgence des défis climatiques, qu’elle a pris de l’ampleur. Climact aide les entreprises à réduire leurs émissions dans l’espoir d’arriver à une société décarbonée d’ici 2050. “Il y a certes du greenwashing mais aussi des démarches très sérieuses au plus haut niveau, des gens qui veulent saisir le taureau par les cornes, conclut Pascal Vermeulen. Je suis vraiment heureux d’avoir pris mon destin en main. Même si cela me vaut parfois des insomnies.”
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