Une prime pouvoir d’achat
Lundi, le gouvernement s’est accordé sur l’enveloppe bien-être. Il a aussi accouché d’une prime qui permettra, dans le secteur privé, de contourner, l’an prochain, la norme salariale de 0%.
Après l’échec de la concertation sociale, il revenait au gouvernement d’allouer la fameuse enveloppe bien-être. Finalement, l’accouchement n’a pas été trop douloureux, ce qui n’est pas toujours le cas avec la Vivaldi. Il faut dire que les données du problème étaient connues depuis longtemps: respecter la loi de 1996 et la norme salariale de 0%, éviter les pièges à l’emploi en augmentant trop les allocations de chômage, allouer toute l’enveloppe bien-être et réaliser une opération neutre budgétairement. Mission accomplie ce lundi matin. Que contient le compromis gouvernemental? Des augmentations pour un montant de 1 milliard d’euros issu d’une enveloppe destinée aux allocations les plus basses. Soit une hausse des salaires minimums destinée à éviter les pièges à l’emploi. On parle d’une enveloppe d’une cinquantaine de millions d’euros. Une revalorisation des pensions les plus basses de 2%. Et quand même une hausse des allocations de chômage les plus basses de 1,3%.
Le compromis accouche aussi d’une prime pouvoir d’achat destinée aux travailleurs du secteur privé. Elle est destinée, dans certains secteurs et entreprises, à compenser la norme salariale de 0% issue de la loi de 1996. Pour bénéficier de cette prime, il faudra que l’entreprise affiche, sur l’année 2022, un bénéfice élevé (prime de 500 euros) ou exceptionnel (750 euros). Les secteurs détermineront eux-mêmes ce qu’ils entendent par “élevé” et “exceptionnel”. Cette prime est unique, non renouvelable et devra être payée en 2023. Elle sera nette pour les travailleurs, les entreprises devront y rajouter 16,5% de lois sociales.
Le compromis fédéral va maintenant être soumis au Groupe des Dix.
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