Un pas de plus vers l’objectif Lune de la Belgique

L'astronaute belge Raphaël Liégois et le secrétaire d'Etat Thomas Dermine: objectif Lune. BELGA PHOTO ERIC LALMAND
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

La signature des accords Artemis avec les Etats-Unis constitue une étape importante dans la concrétisation de voir un astronaute belge sur la Lune.

C’est une étape nécessaire et importante en vue de la participation d’un astronaute belge à une mission lunaire.” Thomas Dermine, secrétaire d’Etat fédéral à la politique scientifique, ne cache pas sa satisfaction de le signature par notre pays des accords Artemis avec les Etats-Unis, ce jeudi en fin de journée. Le paraphe posé par le socialiste et sa collègue libérale des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, est de nature à confirmer une ambition importante exprimée par notre pays.

Ces accords Artemis sont des recommandations applicables aux activités menées sur la Lune, dans le cadre du programme américain du même nom. En vertu de cela, notre astronaute Raphaël Liégeois peut définitivement espérer s’envoler vers les étoiles, voire même fouler le sol de notre satellite – qui sait? – à l’horizon du bicentenaire de la Belgique, en 2030.

“Une course d’obstacles”

“C’est une condition nécessaire, mais pas suffisante, complète Thomas Dermine. Avant que Raphaël Liégeois ne foule le sol de la Lune, il reste une course d’obstacles.”

Figurant parmi cinq candidats européens sélectionnés en novembre 2022 pour envisager ce rêve immense, le Namurois Raphaël Liégeois doit d’abord envisager s’envoler pour une mission de six mois vers la station spatiale internationale. “Le plus rapidement possible”, espère le secrétaire d’Etat. Alors, seulement, il pourra regarder un horizon plus ambitieux.

La période 2026-2030 sera décisive, avec un timing parfait pour imaginer ce grand saut l’année du bicentenaire de la Belgique.

Le “mini-Davos” de l’espace

Cette signature intervient en marge d’une conférence de plusieurs jours qui réunit au Square du Mont des Arts à Bruxelles l’ensemble des acteurs de la politique spatiale. Un “mini-Davos” de l’espace, confie Thomas Dermine. Il y est question de stratégie d’avenir et, notamment, de l’importance cruciale de l’espace pour la défense européenne.

L’enjeu économique lié à ce programme spatial est, lui aussi, crucial pour notre pays. Le secteur spatial génère déjà 10 000 emplois en Belgique, essentiellement situé en Wallonie. “C’est un écosystème vital”, souligne Thomas Dermine. Le rêve d’un Belge sur la Lune est aussi un imaginaire susceptible d’éveiller des vocations scientifiques auprès de la jeunesse – un autre enjeu majeur pour notre pays.

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