“Route dangereuse à 500 mètres”: Waze vous avertira en cas de zone à haut risque d’accidents
Dorénavant, ce ne sont plus seulement les bouchons que les automobilistes tenteront d’éviter grâce à Waze, mais aussi les routes sujettes aux accidents. L’application se dote d’une nouvelle fonctionnalité de sécurité.
Route glissante, virage serré, zone accidentée, fort dénivelé… Les zones à haut risque d’accidents de la route sont nombreuses sur le territoire belge. Rien qu’en 2022, on a dénombré 37.643 accidents, faisant au total 46.074 victimes, dont 42.134 blessés légers, 3.400 blessés graves et 540 morts, selon les derniers chiffres de Statbel. Pour lutter contre ces pièges (parfois) mortels, l’application d’aide à la conduite Waze a développé une nouvelle fonctionnalité de sécurité appelée “Crash History Alerts” (alertes sur l’historique des accidents). L’objectif: avertir un conducteur de la présence de routes sujettes aux accidents tout au long de son trajet.
« On estime que les blessures dues aux accidents sont la huitième cause de décès dans le monde – et les Wazers du monde entier signalent des accidents toutes les deux secondes environ », a déclaré l’entreprise dans un communiqué. « Mais que se passerait-il si vous saviez à l’avance que vous vous approchez d’une route qui a des antécédents d’accidents? »
Comment ça marche?
Grâce à l’intelligence artificielle ainsi que les rapports d’utilisateurs en temps réel, la fonctionnalité « Crash history alerts » de Waze utilisent des données historiques sur les accidents ainsi que des informations-clés sur l’itinéraire – à savoir les niveaux de trafic habituels, s’il s’agit d’une autoroute ou d’une route locale, l’état de la route… – afin de générer des alertes.
Lorsqu’un conducteur s’approche d’une de ces zones à risque, l’application de navigation lui envoie alors une notification. Celle-ci indiquera la parcelle de route concernée (les prochains 100 mètres, par exemple). Cela donnera au conducteur deux possibilités: changer de trajectoire pour éviter la zone, tout simplement, ralentir ou rester sur ses gardes dans la zone en question.
L’idée est donc ici de limiter les risques d’accidents ou tout du moins encourager les usagers de la route à adopter une conduite plus prudente à l’approche d’un danger.
Ne pas en abuser
Si la fonctionnalité a été développée dans l’espoir de réduire les accidents de la route, il ne faut néanmoins pas en abuser. Car comme toute nouveauté technologique, celle-ci présente des bons comme des mauvais côtés.
Une distraction pour le conducteur?
Le plus gros problème, c’est l’apparition spontanée de notifications qui pourraient distraire le conducteur. En détournant son regard de la route pour observer l’écran de son smartphone, il se met lui-même, ainsi que les autres usagers de la route, en danger. Une problématique contre laquelle l’entreprise se défend: « Pour minimiser les distractions, nous limitons le nombre d’alertes que les conducteurs voient et nous ne les affichons pas sur les routes qu’ils empruntent régulièrement. »
Un décuplement du stress?
Savoir que l’on circule sur une route dangereuse est loin d’être rassurant. Alors pour les conducteurs déjà stressés au volant, l’application pourrait décupler leur peur et les crisper davantage. Or, un conducteur tendu est un conducteur plus sujet aux actions soudaines et non réfléchies.
La création de nouvelles routes embouteillées?
On l’a déjà remarqué avec l’application de base: en voulant échapper aux bouchons, certains conducteurs empruntaient systématiquement les mêmes détours aux heures de pointe. Créant ainsi de nouveaux bouchons… Et si cette nouvelle fonctionnalité entraînait le même problème?
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici