Proximus intensifie sa lutte contre les SMS frauduleux
En deux semaines à peine, l’opérateur télécom a déjà bloqué plus de 3 millions de messages suspects grâce à une nouvelle plateforme dopée à l’intelligence artificielle.
Près de 230.000 messages suspects. Voilà le nombre de SMS bloqués chaque jour par Proximus depuis le lancement de sa plateforme visant à combattre activement la fraude sur son réseau de téléphonie mobile. Le 4 octobre dernier, l’opérateur télécom a en effet inauguré un tout nouvel outil après une phase de test approfondie. Concrètement, sa plateforme « intelligente » est capable de capter les envois massifs de SMS au départ d’un même numéro, ainsi que les liens suspects qui y sont associés. Objectif : lutter plus efficacement contre le « smishing », ce fléau de SMS qui proviennent généralement d’un numéro inconnu et qui vous invitent à régler une fausse facture impayée ou à communiquer des données personnelles pour obtenir un soi-disant remboursement. Souvent, ces messages frauduleux contiennent des liens vers de sites web fictifs, histoire de tromper le destinataire et de lui soutirer de l’argent ou d’usurper son identité.
40 millions volés
Même si ces escroqueries sont largement connues du grand public, nombreuses sont les personnes qui se font encore piéger aujourd’hui. Selon les chiffres de la Fédération belge du secteur financier (Febelfin), près de 40 millions d’euros ont ainsi été dérobés par des escrocs chez nous, en 2022, via diverses techniques de « smishing » et de « phishing », c’est-à-dire par SMS, par e-mail ou par des messages sur les réseaux sociaux.
Pour mieux protéger ses clients, Proximus a donc lancé cette plateforme dopée à l’intelligence artificielle et les premiers résultats sont plutôt prometteurs : au cours des deux premières semaines d’utilisation, environ 3,2 millions de messages suspects ont ainsi été neutralisés, soit une moyenne de 229.000 SMS frauduleux par jour.
Un vrai partenariat
Cette initiative de Proximus concrétise une promesse gouvernementale. Début octobre, la ministre des Télécommunications Petra De Sutter avait en effet annoncé que les utilisateurs de GSM recevraient à l’avenir beaucoup moins de SMS frauduleux grâce au développement d’un nouveau logiciel. Grâce à l’étroite collaboration des pouvoirs publics, la plateforme de Proximus a donc vu le jour.
Les investissements réalisés dans le cadre du développement, de la mise en œuvre et de l’exploitation de cet outil ont été pris en charge pour moitié par l’opérateur télécom. Pour le reste, Proximus a bénéficié de fonds publics, sous l’impulsion de la ministre De Sutter, dans le cadre du plan de relance national.
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