05-04-2023, 16:33Mise à jour le: 05-04-2023, 16:33Source: AFP
Au moins deux plaintes ont été déposées en France contre le robot conversationnel ChatGPT pour l’utilisation de données personnelles.
ChatGPT est déjà visé par diverses procédures dans plusieurs pays. L’Italie a été le premier pays à bloquer temporairement ChatGPT en raison de craintes sur la sécurité des données personnelles, l’absence de note d’information aux utilisateurs et l’absence de filtre pour vérifier l’âge des utilisateurs.
D’autres autorités européennes, dont celles de la France, de l’Irlande et de l’Allemagne, se sont rapprochées de l’autorité italienne pour établir une position commune sur ChatGPT. Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a également annoncé l’ouverture d’une enquête sur OpenAI pour des questions liées aux informations à caractère personnel.
Les deux plaintes en France ont été déposées auprès de la Cnil, le gendarme français des données personnelles. Zoé Vilain, présidente de l’association de sensibilisation aux enjeux du numérique Janus International, a déposé la première plainte. Dans sa plainte, elle explique avoir constaté l’absence de “conditions générales d’utilisation” à accepter et d’une politique de confidentialité lorsqu’elle a créé un compte sur le site d’OpenAI pour utiliser ChatGPT. Elle demande à la Cnil de l’aider à exercer son droit d’accès à ses informations personnelles collectées par OpenAI, après une tentative infructueuse auprès de l’entreprise.
Une deuxième plainte a été déposée par David Libeau, un développeur très investi dans la protection des données personnelles. Il a repéré des informations personnelles le concernant en interrogeant ChatGPT sur son profil. L’algorithme a commencé à affabuler en lui attribuant des créations de sites web ou l’organisation de manifestations en ligne, ce qui est faux. Selon lui, cela contrevient à l’article 5 du Règlement européen sur les données personnelles (RGPD).
En outre, l’IA générative utilisée par ChatGPT pour générer des réponses a également suscité des plaintes d’artistes et de photographes de presse qui veulent pouvoir accepter ou refuser que leurs œuvres soient utilisées pour l’entraînement d’un modèle.
