Pourquoi Facebook et Google se font la guerre

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Le leader des réseaux sociaux a dévoilé son nouveau service de messages, qui concurrence directement Gmail. Voici cinq clés de la bataille entre ces deux géants du Web.

Faire travailler ensemble SMS, tchat, mail… Le tout avec des filtres sociaux. La nouvelle messagerie de Facebook semble taillée sur mesure pour challenger Gmail, qui appartient à Google. “Ce n’est pas un mail, c’est beaucoup plus”, promet le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg. De quoi faire trembler Google?

1. Pour le moment, le célèbre moteur de recherche garde une bonne longueur d’avance.Google est valorisé à plus de 190 milliards de dollars à Wall Street. Facebook n’est pas coté en Bourse, mais sur Secondmarket, la plate-forme où s’échangent les actions des salariés de l’entreprise, cette dernière est valorisée à “seulement” 41 milliards de dollars.

Du côté des recettes publicitaires, Facebook pourrait engranger 1,3 milliard de dollars de recettes en 2010 – à peine plus de la moitié des bénéfices de Google sur le seul troisième trimestre!

2. Ce qui inquiète Google? Son incapacité à domestiquer le Web social. Et ses tentatives pour se l’approprier – à l’image de Wave ou Buzz qui devaient permettre de travailler, chatter, partager des liens – ont fait flop. “A moins d’un miracle, comme par exemple le rachat de Twitter, Google ne sera jamais social”, affirme le fondateur du blog Techcrunch sur CNN.com.

3. Autre crainte: la fuite des cerveaux. A l’heure actuelle, 200 salariés de Facebook auraient en effet travaillé chez Google. Pour garder ses employés, la firme d’Eric Schmidt a décidé le 10 novembre d’offrir à ses 20 000 salariés un bonus de 1000 dollars, et de les augmenter d’au moins 10% au 1er janvier 2011. En plus, chaque salarié bénéficiera d’une augmentation égale au montant de son objectif de prime annuelle. Enfin, les charges salariales sur le bonus de 1000 dollars seront intégralement prises en charge par l’entreprise.”Google n’a plus la main sur les talents”, écrit l’EconomicTimes. “Google est encore une très bonne option pour être embauché – mais plus la seule”, affirme encore l’un des experts interrogé par le quotidien indien.

4. Le terrain sur lequel les deux poids lourds du Net s’affrontent, c’est l’identité virtuelle. Qui aura la garde des données des internautes du monde entier? Et donc qui mettra la main sur les données comportementales, eldorado des publicitaires? Pour Mashable.com, cette guerre n’aura pas de vainqueur – “et certainement pas les millions d’internautes pris entre deux feux”, au péril de leur vie privée.

5. Enfin, la firme de Larry Page et Sergey Brin semble avoir laissé tomber l’idée de développer son propre réseau social. Elle possède déjà Orkut, en perte de vitesse, mais encore populaire au Brésil et en Inde. Pour la suite, il ne faut pas “s’attendre à un site complet dédié au caractère social que Google prévoit, mais plutôt à une série de fonctionnalités qui prendront place dans plusieurs services de la firme”, commente le site PCInpact. Dont le jeu vidéo social?

Trends.be avec L’Expansion.com

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